Jaws 3-D VHD (japon/1986)

Posted by | Posted in AUDIO/VIDEO | Posted on 09-06-2010

« Romain, j’ai découvert ton site par l’intermédiaire d’un article dithyrambique paru sur lepost.fr et je souhaiterai savoir si le film est disponible dans son format 3D. Si oui, sur quel support?  » Près de 21 ans avant la sortie du célèbre DVD Sensio (qui aura fait la joie des plus fortunés d’entre nous) , CIC Vidéo donnait au  public japonais une chance unique de visionner sur son poste de télévision le dernier volet de la trilogie Jaws dans sa glorieuse 3D. Cette prouesse technique est à mettre à l’actif de la Japanese Victor Company qui en 1985 incorpore un décodeur à certaines de ses platines VHD permettant de recréer un relief convaincant par le biais de lunettes à cristaux liquides. Le nom de ce procédé qui conserve malgré l’apparition récente de TV 3D un nombre assez impressionnant de supporters:  le Field-Sequential 3D.

D ‘un point de vue purement esthétique, peu de choses séparent le VHD de Jaws 3D du Laserdisc NTSC sorti sur l’ archipel  la même année. La ressemblance entre les deux objets est particulièrement troublante et pourrait témoigner d’ une certaine paresse de la part des responsables de CIC (coloris, logo, choix du matériel au verso…) . La plus injustifiable des similitudes reste cependant la présence de la tagline alternative « reaching new depths of terror » généralement utilisée pour l’exploitation des copies 2D. Comme la plupart des disques en provenance du Japon, celui-ci est accompagné d’ un Obi. Un examen complet de cette ceinture orange nous permet de souligner l’   existence (dans la même collection) d’un VHD à la gloire du Friday the 13th part 3 réalisé par Steve House Miner en 1982. Rappelons que ce Meurtres en trois dimensions (son titre VF) est récemment ressorti en Blu-Ray et que son relief s’avère finalement moins bon que sur la copie Victor

Les Dents de la mer 3 s’étend en VHD sur 2 disques et 4 faces de respectivement 28, 19, 22 et 28 minutes rendant l’immersion un peu laborieuse (on se souvient tous de Titanic en LD pal) . Comme pour les CED, ces disques vidéo sont contenus dans des boitiers plastiques aux allures de disquettes géantes dont l’ intérêt est de limiter au maximum les manipulations intempestives (et les traces de doigts…). A cela, la société JVC adjoint une mini-affiche au format A3 imprimée en noir et blanc qui, une fois dépliée, laisse apparaitre des biographies succinctes de Joe Alves, Dennis Quaid, Bess Armstrong, Simon MacCorkindale et Louis Gosset (sic) Jr et quelques notes de productions. Le tout richement illustré par de somptueuses photographies malheureusement déjà utilisées au dos du disque…

Appartenant définitivement à la liste des raretés estampillées Jaws 3D, cette pièce réapparait de temps à autres sur les sites de ventes aux enchères et son prix dépasse la plupart du temps la barre des 100 dollars. Avec son format respecté, sa piste audio Stereo Dolby Surround et ses sous-titres japonais, le VHD Jaws 3-D justifie pleinement cet investissement. Encore faut-il posséder une platine compatible 3D en état de marche. Dans le cas contraire, il faudra multiplier l’ addition au minimum par 10… Sachez tout de même qu’ un transfert VHS de cette copie est apparu à la fin des années 90 suivi un peu plus tard d’un DVD+R permettant, grâce à des LCD Shutter Glasses et un décodeur, d’ avoir une tête de mérou en lévitation dans le salon… Un plaisir qui ne se refuse pas. Merci à mon dealer japonais (qui se reconnaitra) pour cette petite merveille…

Comments posted (2))

  1. aaahhhhhh ! retour aux fondamentaux…. l’article le plus passionnant depuis longtemps. Merci Romain.
    Un objet de rêve !
    Au fait: un blu ray 3D est il en projet ?

  2. au fait, super article sur LePost… vraiment sympa.
    Mais crois tu vraiment que l’acteur qui joue les stars de seconde zone dans GI Joe, Légion ou Les cavaliers de l’apocalypse, oserait te dire qu’il ne veut pas faire de commentaires sur Jaws car il en a honte ???
    Merde, je me rends compte que si il lit ça, c’est foutu pour de bon pour son interview. Efface vite ça Romain !

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