Avant première #35 (décembre 1983) Suisse

Posted by | Posted in PRESSE | Posted on 28-09-2012

Pas mal de choses à lire dans ce numéro 35 du mensuel gratuit Avant première… Pour ceux qui n’ont pas vécu en Suisse dans les années 80, Avant première était un magazine promotionnel offert généreusement dans les cinémas de suisse romande rempli à ras bord de publicités efficaces sur le tabac (et accessoirement des articles sur les films à l’affiche). 48 pages, donc, à la gloire des plaisirs coupables (Premiers désirs de David Hamilton) et chef d’oeuvres impérissables de ce mémorable hiver 83-84. Un hiver où l’attraction principale restera bien évidemment le Jaws 3-D (sortie le 21 décembre à l’instar de la France) d’ Alan Landsburg (au diable Canicule et War games). A cette occasion, ce n’est pas une mais deux pages complètes qui lui seront consacrées!

Enfin… deux pages « promotionnelles » serait peut-être plus judicieux… Car avec son article sur le procédé relief (qui ne mentionne à aucun moment le film de Joe Alves) et la reproduction de l’affiche customisé pour le marché suisse (visuel du one-sheet agrémenté d’un bandeau noir comportant les crédits et la date de sortie national), on ne peut pas dire que le fan suisse soit spécialement gâté… Sauf que l’article sur le cinéma 3D comporte une photo excessivement rare du Billboard Jaws 3D géant (pas moins de 3 articles sur le site) ! Ce cliché (recadré) qui apparait de temps en temps dans des kits promo universal (et qui n’a toujours pas rejoint ma collection) mérite à lui seul l’acquisition de ce magazine… Evitez tout de même d’y mettre plus de 3 euros.

Jaws 3D par Nancy Mills (Coupure presse/2 janvier 1983)

Posted by | Posted in PRESSE | Posted on 22-09-2012

« Romain, tu n’en as pas marre de dépenser des fortunes pour des magazines d’époque dans l’espoir de dégoter 2-3 informations inédites sur ton film préféré? Surtout que la plupart du temps, ces publications se limitent à de vulgaires photocopies du dossier de presse d’ Universal… ». Oui, effectivement, ça m’agace mais qui sait… Peut-être qu’au milieu de ces tonnes de cochonneries fabriquées à partir de fibres cellulosiques végétales et animales se cache un trésor inestimable qui dévoilerait tous les secrets de production? En attendant ce jour sacré, voici un article rédigé par la journaliste Nancy Mills pour la presse quotidienne. Comme vous allez pouvoir vous en rendre compte en cliquant sur les trois petites vignettes, on y apprend des choses passionnantes comme…heu… Louis Gossett Jr qui revient à Orlando en plein hiver pour effectuer une journée de re-shoot par exemple

 Entre deux-trois informations exclusives sur les difficultés inhérentes aux productions 3D, on peut y lire notre ami Rupert Hitzig à propos du désormais célèbre « montage de deux minutes » qu’il a mis en boite en tant que réalisateur de la seconde équipe.  Un montage réduit à 45 secondes dans la version cinéma comme nous aurons l’occasion de le voir dans les prochaines semaines… Malgré un sentiment de déjà-vu, cette coupure presse prouvera une fois de plus qu’il faut continuer à creuser sans relâche et ne pas se décourager devant l’ampleur de la tâche! A signaler qu’un droit de réponse signé Chris Condon (disparu il y a presque deux ans) concernant les caméras utilisées sur le tournage a été publié les jours suivants cet article. Vous pouvez le consulter ici.

 

Right On! (octobre 1983/ Canada)

Posted by | Posted in PRESSE | Posted on 18-09-2012

Le communautarisme à l’état pur! Inutile de chercher le moindre rouquin parmi les 72 pages de ce magazine canadien, vous n’en trouverez aucun. Par contre, si vous souhaitez tout savoir sur le détestable Rick James (je ne me suis toujours pas remis de son idylle avec la douce Linda Blair…), le génial Richard Pryor, l’impressionnant Mr T, les produits pour défriser les cheveux et les publicités Dermacure vous pouvez y aller! Inutile de vous dire que ce n’est pas pour ces raisons que j’ai accepté de sortir la carte bancaire… Comme vous pouviez le suspecter, ce numéro de Right On! paru en octobre 1983 comporte seulement 2 pages en noir & blanc consacrées à Jaws 3-D. 2 pages dont l’une nous montre ni plus ni moins qu’un requin du national geographic (le maquettiste n’ayant visiblement rien d’autre sous la main). Pour rester dans le ton du magazine, l’accent à été mis sur l’acteur Louis Gossett Jr (c’était lui ou Alonzo Ward).

Et pour le plus grand plaisir de tous les fans de ce troisième volet, nous aurons le droit à six clichés dont deux trop rarement utilisées mettant en scène  notre Calvin Bouchard préféré (qui devient étrangement océanographe dans la légende d’une des photos). Ce matériel promotionnel nous montre donc l’acteur oscarisé pour An officer and a gentleman devant son micro lors de la scène de capture nocturne et accompagné de Dennis Quaid et Lisa Maurer lors de l’attaque de la section 6 de l’ Undersea Kingdom. C’est maigre et ça ne justifie bien évidemment pas le prix de ce mensuel sur le marché de l’occasion…

Bruce III « the stop-motion shark » (2/2)

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 16-09-2012

Nombreux sont les spectateurs a ne pas avoir remarqué l’utilisation de Stop-motion dans Jaws 3D. Le réalisateur Joe Alves, lui même, ne s’en était pas rendu compte lors des premières projections du film! « I wanted to strike a blow for animation » raconte celui qui s’occupera plus tard du serpent animé de Beetlejuice. « Stop-motion can work if it’s integrated into the film, and compared to other techniques,it’s really economical. The total cost in materials for the puppet was about $1,600. The effect won’t be very flashy. Infact, I’d like people to not even know that the shots are animated. But really, the audience doesn’t care how it’s done as long as it looks good. » Pour le besoin de la scène où la star du film détruit la salle de contrôle, l’équipe de PSE plaça sa caméra Mitchell en légère contre-plongée et éclaira la scène à l’aide de petits cartons reproduisant les formes particulières des taches léopard afin de simuler les rayons du soleil qui pénètrent le lagon. Le requin, placé sur un rail coulissant, pouvait effectuer des mouvements d’avant en arrière (ce qui est tout bonnement impossible pour un requin à moins qu’il soit ici question de gravité).

« The thing I had to be careful of was a temptation to anthropomorphize the shark.I didn’t want to make him strut ».  Cette courte séquence pose néanmoins quelques problèmes de raccords puisque Bruce III y apparait sensiblement plus grand que dans le reste du film.Problème d’échelle ou simple volonté artistique? Personne aujourd’hui ne semble en mesure d’y répondre… A la surprise générale, 4 plans supplémentaires du carcharodon carcharias version stop-motion furent réalisés par Ted Rae et son équipe. Pour l’un d’eux, Ted utilisa une dolly pour une scène audacieuse où le requin s’éloignait de la caméra après voir été blessé par une attaque humaine. Un plan d’une durée de 12 secondes assez intriguant puisque la seule séquence correspondant à cette description se déroule dans la pompe à filtration lors du combat FitzRoyce/Bruce. Le requin animé image par image a aussi été immortalisé en train de passer au dessus de la caméra et nager à travers l’ Undersea Kingdom.

Dans ce Rough cut énigmatique, il apparaissait aussi vaguement à travers un rideau de bulles entourant la célèbre Neptune room (le restaurant où l’on voit Bruce III pour la première fois). La dernière séquence n’était nulle autre que la célèbre scène 251 qui nous montre des touristes affolés et menacés par…un écran vert! Bien évidemment, il y a peu de chance pour que ces images soient un jour exhumées des archives d’ Alan Landsburg et Universal et présentées aux fans sous la forme d’un délicieux coffret Blu-ray. La seule trace de ces effets spéciaux réside dans ces quelques photographies issues des magazines American Cinématographer et Cinefantastique. Ce dernier, au détour d’un cliché, se permet même de rajouter une couche de mystère (sans parler des informations contradictoires au sujet de la taille de la marionnette qui passe, dans le même article, de 21 à 14 pouces).

« close-up view of the miniature shark, built-in-house by the PSE model shop » nous dit la légende. Pourtant, il est évident que ce bout de latex ne ressemble en rien à ce qu’on a eu l’occasion de voir lors de ces deux chapitres consacrés à cette version de Bruce III! Serait-ce le premier modèle conçu par Ted Rae pour les test footage? Une version antérieure sculptée en quelques minutes dans un coin de l’atelier? J’ai pris la liberté de demander à Danielle Versé qui a dirigé l’équipe de PSE sur Jaws 3D et sa réponse m’a encore plus surpris: « heu…Ah mais c’est simple…C’est le requin qui rentre dans la vitre! (en français dans le texte puisque Danielle est d’origine belge) ». Autant dire que tout le monde est un peu perdu dans cette histoire. Seul Ted Rae (qui a aussi réalisé un Stop-motion shark pour Jaws the Revenge malheureusement supprimé au montage) pourrait nous éclaircir la dessus. On peut toujours croiser les doigts, ça fait pas de mal… Sachez  que ce Bruce III a été aperçu deux fois sur Ebay et n’a jamais trouvé acquéreur. S’il pouvait refaire surface le jour où mon compte en banque se porte bien…

Bruce III « the stop-motion shark » (1/2)

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 15-09-2012

« Romain, j’espère que tu n’as pas baissé les bras…  » Non, pas encore mes amis. J’ai juste profité de ces quelques semaines de repos pour m’occuper d’autres projets qui me tiennent à cœur. Quoi qu’il en soit, il était grand temps que je revienne parmi vous les bras chargés de surprises et de matériel promotionnel déniché aux quatre coins de la planète. Mais avant de vous parler plus en profondeur de ces merveilles, je souhaiterai noircir quelques lignes à propos de la version « stop-motion » de notre requin préféré. Comme vous le savez, Jaws 3D est un film audacieux et novateur (utilisation du green screen et de l’ electronic compositing par exemple) à défaut d’être parfaitement réussi. Mais si il y a bien une séquence qui semble faire l’unanimité chez les fans de cinéma fantastique c’est bien celle qui met en scène le squale animé image par image lors de l’assaut final. Soit historiquement, la première scène combinant 3D et Stop-motion dans un long-métrage (il existe cependant 2 courts métrages d’animation pondus en 1939 et 1955)! Ces quelques secondes de plaisir sont à mettre à l’actif du caméraman/animateur Ted Rae (désormais superviseur des effets visuels sur des grosses productions américaines) de la firme PSE: « I had to work on Chuck Comisky for a while and Joe Alves didn’t want stop-motion either. But we needed to do a particularly difficult shot of the shark twisting away from the camera in its final death dance. I went ahead and spent $1,400 out of my own pocket to build an armature. »

Ted Rae construisit donc une marionnette de 21 pouces en argile moulée en 4 morceaux et recouverte de latex. En raison de l’absence de texture sur la peau des requins, Ted rencontra toutes les difficultés du monde à dissimuler les joints. Pendant une semaine, à l’aide d’un scalpel chirurgical, il s’ efforcera de rendre son grand requin blanc plus crédible. Une fois complet, Rae anima 2 test cuts en un simple week-end dans l’espoir de convaincre Comisky d’accorder son feu vert. Ces quelques images furent tournées avec une simple caméra positionnée sur un rail désignée par Brian Bevis (à qui on doit le 3D motion control system de PSE). Après chaque mouvement de la marionnette, Ted Rae immortalisait une image ( l’œil gauche) et déplaçait la caméra de quelques centimètres (1 pouce) afin d’ obtenir une seconde image correspondant, quant à elle, à l’œil droit. Le matériel était ensuite envoyé au laboratoire afin d’obtenir une parfaite image stéréoscopique. « I’ve wanted to animate a shark ever since I first saw the original Jaws » raconte Rae au journaliste David J. Hogan. « Sharks are such fascinating creatures in terms of movement. »

Pour parvenir à un niveau de réalisme satisfaisant, Ted Rae a étudié méticuleusement  des heures et des heures d’images de requins, analysant surtout la façon dont ces prédateurs bougent la queue lorsqu’ils nagent. Il était important que les mouvements aient l’air authentiques mais il fallait surtout éviter que les spectateurs puissent identifier la technique employée: la stop-motion étant de moins en moins apprécié par le grand public comme peuvent en témoigner les mauvaises critiques du Clash of the Titans de Ray Harryhausen et les scènes coupées de The thing et The Howling….