Jaws 3D par Romain Néophyte

J’ai toujours détesté LES DENTS DE LA MER, la revanche. Depuis le jour où j’ai introduit la VHS locative dans mon magnétoscope, je voue une haine farouche envers le long-métrage de JOSEPH SARGENT. Je pourrai faire abstraction des nombreux défauts de ce quatrième opus si le scénariste Michael De Guzman (et certainement Universal) n’avait pas pris la décision de nier, tout simplement, les évènements de Jaws 3D…Cet aspect négationniste enlève tout le capital sympathie que ce nanar pourrait avoir. Tout ça pour dire que depuis quelques heures, je suis l’ honteux propriétaire d’une copie VHS de Bruce IV aux Bahamas… La faute à qui? A UNIVERSAL et son coffret Collector VHS sorti en 2000  regroupant pour la 1ere fois en France LES DENTS DE LA MER deuxième partie, LES DENTS DE LA MER 3 et -snif- LES DENTS DE LA MER, LA REVANCHE. dans des copies aux formats respectés. La qualité est au rendez-vous (enfin, pour une K7 vidéo) mais un effort aurait pu être, tout de même, fourni en ce qui concerne le packaging faussement classe pondu par le distributeur. Pour ceux que ça intéresse (et ils sont nombreux), le générique de JAWS 3 est encore une fois la version dite-alternative que l’on avait pu découvrir sur la VHS CIC…

Sitges est une petite ville espagnole qui oeuvre pour la reconnaissance du cinéma fantastique depuis plus de 40 ans. Lors du 16eme festival international (qui se déroula du 1er au 8 octobre 1983) , Jaws 3D fut intégré à la programmation mais hors-compétition bien évidemment . La sélection comprenait des désormais classiques de l’horreur et de la science-fiction tels Alone in the dark et X-TRO mais aucun n’aurait pu résister au rouleau compresseur de Joe alves… De toutes façons, cette année là, le jury avait de la merde plein les yeux puisque c’est Luc Besson et son dernier combat qui avait remporté le prix du meilleur film et du meilleur réalisateur… Dans le public, visiblement, même liqueur sous les paupières… Robert Schlockoff écrit dans le numéro 40 (décembre 83) de l’ écran fantastique:

Les huées finales furent réservées à JAWS 3-D, le scandale de l’année, qui malgré le relief et les moyens mis en oeuvre réussit l’exploit d’être inférieur à Piranhas 2 et autre Killer Shark. L’ impression ressentie tout au long de la projection est celle d’assister à un documentaire vaguement « catastrophe » autour d’un luna-park sous-marin infesté de jeunes gens beaux et bien bronzés. En dépit de deux ou trois crimes bien peu mouvementés et de quelques effets de relief saisissants (dont un générique qui vient donner des coups de dents aux spectateurs !), il semble bien s’agir là d’une escroquerie pure et simple concoctée par des requins de producteurs voulant exploiter sans idées aucune les précédents épisodes signés SPIELBERG et SWARC.

Afin de compléter l’article sur le dossier de presse CIC vidéo paru hier soir, voici enfin quelques images sur les désormais célèbres références VHR et BHR 1103. Ces deux « vidéotapes from UK  » sont sorties le 31 aout 1984 et mise à part un changement de lettre sur la tranche (un V pour la VHS et un B pour la Betamax) et un code de couleurs , rien ne peut les différencier. Je ne vous apprendrai rien en vous signalant que le texte au verso est identique à celui qu’on pourrait lire à l’arrière d’ une VHS italienne ou sur le back cover d’ un LASERDISC américain. On connait tous, désormais, le principe du copier/coller chez Universal et CIC vidéo. En ce qui concerne la copie VHS PAL, elle contient deux bandes-annonces en avant programme: Les rues de feu (de Walter hill) et Airwolf (le pilote de la série tv) .

Le film est toujours en 1.33 pan & scanné (sauf le générique en scope) et d’une qualité semblable à la version NTSC sortie en 83 sur le territoire nord-américain. N’ayant pas de lecteur BETA, je suis dans l’incapacité de vous offrir une review complète de la référence BHR 1103. D’après ce qu’on sait sur ce format, l’image devrait être supérieure à celle de la VHS mais le son serait moins convaincant… Si jamais je tombe sur un paléontologue de la vidéo, je vous promets de vérifier tout ça…

Laurent Bouzereau est bien gentil. Le monsieur est doué, ses documentaires passionnants mais on l’a pas beaucoup vu au travail en ce qui concerne Jaws 3D… Du coup, on est obligé de se retourner vers l’édition DVD du film de Jeannot Szwarc si on veut entendre quelques mots à propos de ce que vous savez… Les plus distraits d’entre vous ont certainement oublié cette séquence issue de making-of Jaws 2, alors (sans bafouer les lois du copyright) j’y remédie.

David Brown: David Zanuck et moi même étions tellement fous de JAWS 2 qu’on a eu une idée pour JAWS 3. L’idée qu’on avait pour JAWS 3 etait: JAWS 3 PEOPLE 0 et ça allait être une parodie de JAWS 2 et JAWS.

David Zanuck: On voulait faire une parodie. On a a pensé que c’était le seul moyen d’en faire un troisième… En faisant une parodie et non plus un film d’horreur.

David Brown: La réaction chez UNIVERSAL a été « vous causez votre perte, vous ne pouvez pas faire ça!  » . On aurait du causer notre propre perte. Ca aurait été un film d’or et peut être de platine.

On va être obligé dans les prochaines semaines d’aborder ce douloureux sujet qu’est le projet JAWS 3 PEOPLE 0… Désolé d’avance.

La Belgique a la particularité d’avoir trois langues officielles: le français, l’allemand et le néerlandais. Il n’est donc pas rare de les voir cohabiter pour le plus grand plaisir de tous sur les affiches de cinéma. Point d’allemand ,cependant ,sur ce magnifique objet d’époque à la gloire de  ZOMER VAN DE WITTE HAAI 3de DEEL.

Le logo JAWS 3 laisse imaginer qu’on a affaire à la promotion de la version plate du film qui a rendu célèbre Alan Parker. Pourtant, vous remarquerez en haut à gauche, la présence de la mention En Relief... Etrange… D’un côté, l’exploitant de la version 2D a quand même plus de facilité à faire disparaitre ce petit rectangle bleu qu’un énorme -D rouge et jaune en plein milieu de l’affiche (bien qu’un sticker ait été fabriqué par le distributeur dans ce but, je vous en reparlerai) . Rien de plus à signaler au sujet de cette magnifique affiche qui meriterait un modèle plus imposant.

Vous êtes particulièrement nombreux à me réclamer par E-mail un nouvel article sur les dossiers de presse. Je ne sais pas pourquoi ce sujet vous passionne autant alors que l’on pourrait utiliser cet espace pour y parler des accessoires, des scènes coupées encore jamais vues et publier des interviews inédites de Harry Grant et John Edson… Mais bon, on va plutôt gaspiller notre temps avec ce document CIC vidéo réservé aux revendeurs et aux vidéo-clubs anglais. Non, je ne suis pas celui qui a osé écrire à la main le titre de notre film préféré sur la couverture de cette chemise CIC imprimée sur du papier glacé cartonné. Inutile de me demander qui en est l’auteur. Ca n’a aucun intérêt. Reprenons…Vous êtes donc en présence d’un dossier de presse qui, à première vue, n’a pas l’air bien excitant. Comme vous pouvez le remarquer, le recto joue la sobriété de façon un peu excessive. Le verso, quant à lui, reste désespérément vierge (c’est mon côté poète) …

Une fois ouverte, cette chemise laisse apparaitre deux documents : Une publicité colorée  à gauche et un communiqué de presse 4 pages à droite daté du 13 juillet 1984. Ce dernier comprend le synopsis version free-style (on y apprend que Sean Brody travaillerait au parc. C’est fort possible mais ce n’est malheureusement pas dans le film) , quelques informations sur le tournage et deux-trois lignes sur Alves et les principaux acteurs.Pour ce qui est de la publicité, elle a été conçu pour pousser les revendeurs et vidéo clubs à intégrer les références VHR  et BER 1103 à leurs catalogues (pour une sortie prévue le 31 aout 1984). Pour celà, CIC VIDEO a rédigé une liste d’arguments plus ou moins discutables (que je vous invite à consulter). Mise à part le prix proposé de 13£50 hors taxe et la possibilité de le revendre 19£99 ou moins, pas grand chose à souligner.

Comme on pouvait s’en douter, CIC n’a pas pris la décision de distribuer JAWS 3 en Angleterre (ni où que ce soit) dans sa forme initiale d’où la présence de la Tagline alternative « reaching new depths of terror » réservée  pour l’exploitation de la version plate…Dans les prochains jours, je vous parlerai de la VHS et de la BETAMAX en question. En attendant, relisez les anciens articles si vous ne savez pas quoi faire! PS: Haribo (un autre grand fan du film) me fait remarquer que la publicité fait référence à un certain STEPHEN SPIELBERG. Un nom à se rappeler. Trop drole.

Même après plus de 25 ans, le Teaser Trailer de Jaws 3D reste encore une énigme. Si on prend en considération les informations données par Daniel Schweiger dans les liner notes de l’édition CD de la bande originale, on peut dater son apparition sur les écrans américains le 6 septembre 1982 (à l’occasion du Labor Day) soit 10 mois avant la sortie du film. Je ne ferai malheureusement pas d’article sur le Teaser Trailer ,à proprement parlé, faute d’information. Que ce soit la date et le lieu de tournage, ou même l’équipe chargée de le mettre en boite, tout m’est parfaitement inconnu. La seule chose que l’on sait, c’est qu’il a gagné la médaille d’or du meilleur Teaser/Trailer en 1983 au International film and tv festival of New York (jawscollector.com vous en offre deux clichés) .

Pour l’instant, on va plutôt se focaliser sur la bande annonce en argentique que j’ai eu la chance de trouver sur E-BAY il y a quelques années. 1 min 20 de plaisir et 36 mètres de pellicules (c’est le projectionniste qui vous parle) . L’image est au format 1.33 et la piste son est en mono.  Bien qu’elle soit dans un état presque parfait (les amorces de début et de fin sont intacts) , je n’ai jamais eu le courage de la projeter…Peut être qu’un jour, je l’embarquerai sur mon lieu de travail… En attendant, elle repose dans le musée JAWS 3D à Metz.

Depuis l’article sur Gary Meyer, un vent de folie s’est emparé de la communauté Jaws à travers le monde. Aujourd’hui, je vous présente le custom alternate Jaws 3-D poster de Matt a.k.a Scupbucket créateur du site 3D MOVIE MANIA. Matt est aussi un grand collectionneur qui, il y a un an, m’a offert un transfert DVD d’une copie 35mm du film de Joe Alves (je vous en parlerai un jour) . Merci à lui pour ce magnifique artwork et longue vie aux fans des Dents de la mer 3!!  Comme j’ai un peu de place pour en parler, je suis toujours à la recherche d’objets liés au film. Articles de presse, jaquettes télé K7, programme ciné d’époque… Le tout en original bien évidemment. Je suis dispo pour le trade pour ceux que ça arrange (affiches cinéma d’autres classiques, lobby cards…) ou l’achat pur et dur si l’article le mérite. Merci d’avance. Edit: Superboy1406 du forum Jawsboard nous a concocté un Pittsburgh custom spécialement pour notre site. Un grand merci à lui.

Un peu de légèreté dans ce nouvel article qui concerne la place de l’automobile dans le film de Joe Alves. Au diable les K7 vidéo, les affiches des pays du tiers-monde et les tee-shirts vintage pour poseurs… On veut de la gomme , des chevaux sous le capot et du rejet de CO2 en masse!

La limousine avec laquelle arrivent Philip Fitz Royce et son assistant Jake est une Cadillac fleetwood stretched de 1977

Le camion de nos deux sympathiques voleurs de corail est un Dodge B-series de chez Chrysler.

La fusée que pilote Mike Brody est une voiturette de golf E-Z-GO comme on en voit un peu partout. Dans le film, elle sert à transporter le pop-corn.

La voiture de Kelly Ann Bukowski est une Ford mustang de 1967 immortalisée au cinéma par Bullit.

On termine avec la jeep de Mike et Kathryn qui est une CJ-5. Je passe volontairement sous silence les 2 ambulances Ford qui ne sont jamais vues de façon nette dans le film…

Les Die hard fan old school de Jaws 3 se doivent d’être respectés. A l’époque, on était capable de dépenser près de 200 francs pour une VHS pal au format 1.33 (excepté le générique  qui conserve son magnifique scope). Une copie pan & scanné aux couleurs baveuses, sombre comme un film des frères Strause…Sans parler de la qualité qui diminuait considérablement à chaque vision… Seule la bande-son VF en Hi-fi donnait l’illusion de transformer votre salon en salle de cinéma. Mais peu importe. Ce qui intéressait le fan, c’était la possibilité de regarder ces Dents de la mer 3 à n’importe quel moment et de faire partager cette passion en organisant des séances privées aux camarades de classe. Cette édition, datant de 1990 est la première a avoir été disponible à la vente sur le territoire français. CIC vidéo (prononcez kick) s’est chargé de la distribution dans le cadre d’une collection Cauchemars (qui contenait entre autre le film de szwarc, la Féline de Schrader ou bien meurtres à la st-valentin) .

Pour info, JAWS III s’est vu attribuer le numéro 8. Ca n’a peut être aucun intérêt mais j’ai souhaité vous en faire part.Vous avez certainement remarqué que le boitier était recouvert d’un bandeau rouge (systématique pour les films de cette collection) avec une accroche plutôt agressive. Le « ENCORE PLUS TERRIFIANT » est peut-être un peu exagéré, je vous l’accorde mais admettez qu’il vaut mieux ça qu’ un « ENCORE PLUS NUL EN PLAT » .Le texte au verso (abimez-vous les yeux en cliquant sur la photo)  n’a malheureusement rien d’original. Il s’agit du texte officiel d’Universal que l’on retrouve sur l’ensemble des Vhs, laserdiscs et Beta de la planète. Seule la mention Academy award winner pour Louis Gosset Jr et la phrase « directed by original Jaws designer, Joe Alves, with a screenplay co-written by Carl Gottlieb who penned the first two blockbusters » ont disparus.Juste avant d’en terminer avec cette vidéocassette et cet article, je vous laisse sur ces quelques photos qui nous prouvent bien qu’il existe une spécificité française. En effet, le générique ne conserve pas le logo JAWS III (ni l’effet 3D sur les lettres pour les crédits). A la place , on a le droit à un massif DENTS DE LA MER 3 visa d’exploitation 57788. Profitez du spectacle.