Jaws ’81: les premices de Jaws 3-D (1/2)

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 19-03-2011

Comme vous le savez tous, c’ est en octobre 1980 que la pré-production d’ un troisième Jaws est lancée (on oublie volontiers la comédie avortée du National Lampoon). Sur la base d’ un traitement écrit par Guerdon Trueblood, le producteur de télévision  Alan Landsburg charge les gens de la société d’ effets spéciaux Private Stock Effects de travailler sur un concept jusqu’ alors inédit: « At the time of that first contact, the film was not being thought of as a 3-D project » raconte Chuck Comisky lors d’ une interview parue dans le magazine Cinéfantastique. « I was hired to build some miniature divers whose legs would kick and could be put in the water in Australia. The plan was to fill the figures with chum and get some Great White sharks to bite them on camera. The divers would be built at half scale, so a 15-foot shark would look like it was 30 feet long. The production company’s feeling was that because the mechanical shark had been such a headache on the first films, they’ d try mechanical people and real sharks. My feeling was that you’d have problems as far as the believability of mechanical people. »

Malgré quelques réticences, Comisky et son équipe  réalisent une douzaine de plongeurs miniatures mais réussissent à convaincre Landsburg de dépenser quelques dollars dans l’ expérimentation  d’ une toute nouvelle technique de composition par le biais de l’ électronique. Rapidement, PSE se lance dans le tournage d’ une séquence en vidéo d’ un plongeur (submergé dans une piscine) placé devant un écran vert. Pour mettre en boite ces images, une caméra modifiée mise à disposition par Universal (Image Vision) est utilisée. Sa particularité est d’ offrir une définition largement supérieur au format NTSC (655 lignes au lieu de 525) et de fonctionner en 24 images par seconde… Le résultat fut  ensuite envoyé au laboratoire Image Transform dont l’ équipement comprenait, entre autre, un Rank Cintel (appareil servant à réaliser des télécinémas) et l’ Ultimatte (outil pour créer des plans composites).

Au journaliste David J. Hogan, Chuck Comisky se confie: « We were able to do the compositing right on the spot. I played throwaway shots of Great Whites from the first Jaws film with the shots of the diver through the video monitor and previewed it immediately. The test looked very good. The production company wanted to use the green screen system for all the underwater shots… The only drawback to the system was that since it was only 655 lines, you didn’t have the resolution of 35mm film but experts assured us that film mattes could be pulled off green screen as easily as off blue. So we were covered in either case. We could composite electronically on the Ultimatte, or we could use a traditional optical printer. »  Le projet résolument novateur Jaws ’81 (nom choisi pour surfer sur la vague du film catastrophe) prend donc lentement forme et PSE décroche par la même occasion son premier gros contrat… Mais rien ne semble rassurer les gens d’ Universal.

 

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