Bruce III: le monstre au 1/3ème

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 22-09-2014

1tiersCe petit article fait suite à la cinquième partie de notre dossier consacré au climax de Jaws 3D (à lire ici). Bon, on va pas se voiler la face, ceci n’est qu’un vulgaire additif qui me permet surtout de vous passer deux photographies que le spécialiste des effets spéciaux Tim Lawrence a posté sur le site de ventes aux enchères Ebay en juillet dernier. Tim est connu pour avoir travaillé sur Gremlins 2, Ghosbusters 2, les Tortues Ninja III, la trilogie Shrek, Bigfoot & les Henderson ou encore sur le Starman du père Carpenter. Un CV en béton où ne figure pas notre film préféré… Pourtant, ce monsieur a bel et bien participé au film au sein de l’équipe PSE (sous les ordres de Danielle Versé).

1tiers2Même si j’ai déboursé quelques dollars pour acquérir un des 3 articles liés au film de Joe Alves (il avait mis en vente de véritables trésors dont j’aurais adoré être le nouveau propriétaire) , je n’ai pas réussi à obtenir une interview de l’artiste. Bon, vous me connaissez, je ne suis pas du genre à baisser les bras facilement…  En attendant, on profitera de ces deux photos (des clichés très rares qui, à ma connaissance, n’ont jamais été publiés dans la presse) de notre homme en train d’appliquer une couche de peinture à la star du film dans les locaux de PSE. Mais est-ce là sa seule participation aux Dents de la mer 3? Non, je vous rassure  Tim Lawrence a réalisé pas mal de choses pour ce troisième volet de la saga Jaws mais il faut bien que j’en garde sous le coude…

Disparition d’Alan Landsburg à 81 ans

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 19-08-2014

LANDSBURG, ALAN.350Un été 2014 meurtrier! C’est jeudi soir (le 14) que le producteur de Jaws 3D Alan Landsburg a décidé de nous quitter… On sait pas à quoi joue Dieu mais avec Landsburg et Menahem Golan à la production, Dick Smith aux SFX, Robin Williams en premier rôle et Marilyn Burns dans le second, y a de quoi se poser des questions… En tout cas, avec la mort de Landsburg, c’est toute la communauté J3D qui est en deuil. Malgré des choix artistiques plus ou moins discutables, il est quand même le principal responsable de l’objet de notre culte… ça méritait bien que je sorte de ma retraite pour rendre hommage à l’homme derrière l’émission In search of, That’s Incredible!, la première suite à Porky’s, le téléfilm sur Adam Walsh et bien d’autres merveilles télévisuelles (Ants, Savage Bees…)… Repose en paix, Alan.

Bon, cet article me permet aussi de rassurer tout le monde sur mon état de santé. Non, je ne suis pas mort. Et ce site, non plus. J’ai juste dépensé toute mon énergie dans la rénovation de ma casa del diablo à Metz. Malgré tout, je n’ai cessé de faire attention à l’absence d’actualités de Jaws 3D et à surveiller les sites d’enchères. D’ailleurs, je souhaiterais maudire le nom de celui qui a remporté les notes internes de PSE et le plan du HUB sur Ebay. Je ne cracherai pas par contre sur le nouvel acquéreur des planches de storyboards du Jaws 3D version Matheson/kane. Et pour cause, c’est moi… Allez, je termine de monter mes étagères et je reviens vers vous!

Le climax de Jaws 3D (Electronic Compositing version)

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 16-05-2014

moneyshotNon, vous ne rêvez pas! Ceci est un screenshot (tiré d’un petit documentaire signé HBO) de la version PSE du climax de Jaws 3D! Ne vous en faites pas, vous aurez bientôt l’occasion de voir un bout de cette séquence (quelques secondes) sur votre site préféré… Ah, si c’est pas du teasing ça, je ne m’y connais pas! Alors à quoi ressemble la version Electronic Compositing du Money Shot du film? Passé la surprise de voir le requin débuter sa course dans la partie gauche de l’image (il arrive par la droite dans la version cinéma), on ne peut qu’halluciner sur la qualité de l’incrustation qui enterre tout simplement le travail de Praxis! Malgré une définition moindre, l’utilisation de la vidéo s’avère être tout à fait justifiée rendant la séquence largement plus crédible (l’impression d’être sous l’eau étant bien plus évidente). Même les rayons du soleil caressant la peau de notre requin sont plus réussi! Un requin qui est bel et bien le modèle 1/3ème (visible ici) sans queue mais avec mâchoires et yeux animés. Ce qui, soit dit en passant, ne nous aide pas beaucoup plus quant au mystère de la version de Bruce III utilisée dans le theatrical cut… Malgré tout ce plan n’est pas raccord avec celui reproduit dans la 4ème partie de notre dossier spécial (Louis Gossett et Lisa Maurer de dos avec le monstre en point de mire). Il l’est, par contre, avec le bref plan du spot TV US qui nous montrait l’explosion de la vitre (le choc venant de la gauche). C’est déjà ça!

Pour ceux qui pesteraient déjà sur l’impression d’avoir affaire avant tout à un requin baleine, gardez en tête que cette image est en 2D! Et que par la force des choses, notre star préférée aurait récupéré sa ligne une fois le film projeté en relief! (un peu comme le bras d‘Overman)

Darla the Pig dans JAWS 3D!

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 24-04-2014

vlcsnap-2014-04-24-00h56m25s148Du cochon dans les Dents de la mer 3? Je reçois pas mal de mail d’européens qui me demandent d’éclaircir le mystère entourant le cochon danseur qu’on aperçoit le jour de l’inauguration de l’Undersea Kingdom. Est-ce une invention des scénaristes, du directeur artistique ou une simple référence à Porky’s II: The next day (une autre production Landsburg de 1983)? Rien de tout ça! Darla the Pig est une skieuse nautique du célèbre spectacle Hatfield-McCoy qui fît le bonheur des visiteurs du parc SeaWorld au début des années 80. Pièce centrale d’une pyramide humaine composée de 13 skieurs, elle possédait son propre Jet-Ski et un bateau customisé aussi rose qu’un véhicule de la gamme Barbie… Dans Jaws 3D, on ne verra donc qu’une infime partie de son talent: quelques pas de danse et un saut dans les airs carrément disgracieux! Mais qui se cache derrière cette émule de Miss Piggy?

darla pigDebbie Blake n’apparait pas au générique du film. Cette skieuse nautique professionnelle qui aura travaillé pendant près d’un quart de siècle (soit plus de 10000 shows) au SeaWorld d’Orlando aurait bien mérité de s’y trouver! Elle commença sa carrière en 1975 à Aurora, Ohio puis fera partie de la première salve de skieurs lors de l’ouverture du parc d’Orlando… Et au début des années 80, elle connaitra l’horreur du masque de Darla the Pig! Soit deux petits trous réduisant considérablement le champs de vision et rendant toute acrobatie à ski particulièrement difficile!!! Aujourd’hui, je ne vous offre pas d’interview inédite de ce vétéran mais une photographie Behind-the-scene datant de l’automne 1982. C’est déjà pas mal et c’est quand même plus excitant qu’une énième VHS italienne!

 

Chuck Comisky explique l’ Electronic compositing (1983)

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 13-03-2014

U8385P28T3D3906001F328DT20130423090436Vous êtes de plus en plus nombreux à souhaiter comprendre le principe de l’ Electronic Compositing. N’ayant pas les compétences requises pour vous pondre un article complet sur le sujet, je vous invite à lire les propos du chef de PSE parus dans les pages du magazine Fantastic Films (déjà chroniqué ici). Une interview où Chuck Comisky en profite pour donner son avis sur le résultat final… De quoi relancer la polémique!

« Basicaly it works this way: you film the foregrounds, film the backgrounds, and transfer these to videotape, then use what we call the Ultimatte for the actual compositing, then transfer the resultant product back to film. But I think there’s only one Electronic composite left in the final film. We knew there was going to be virtually no post production time on the film and that the shots were going to require 4 different levels of compositing, consisting of an extreme foreground, a close midground, a midground, and then a background. On top of that we had to contend focal lengths between both the left and right eyes and also colorblindness. Nothing looks worse than a foreground object that is miscolored, a perfect example is Jaws 3D, where some of the effects look like they were just tacked on to the screen: when they float a bone out into the audience it’s a nice 3-D effect, but it doesn’t look like it’s part of the film. With the video, we were able to look at the 3-d while we were compositing and we could « tweek it » fine tune it, and make all the blends. John Muto our Art Director was able to go down to the lab and make sure all the colors blended and the saturations were matching from element to element. That way we were able to save weeks and bucks by being able to get it done right the first time, and not have to redo it.

Praxis, the other effects house which worked on Jaws 3-D, was handed the problem of taking the electronic stuff and doing it over on film. There was just no way they could get it all done in time. From my viewpoint, it was not a wise decision to go with the film opticals since I don’t think they turned out that good. That may be a terrible thing to say but the people who work for PSE are very talented and I’m very proud of the work they did. They busted their butts and we were all so disappointed. »

P.H Moriarty a 75 ans!

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 27-02-2014

phmorJe sais… Vous aussi avez un peu de mal à le croire mais l’inoubliable Jack Tate de Jaws 3D a vraiment 75 ans! Ah, ça nous rajeunit pas tout ça… En tout cas, P.H ne fait pas du tout son âge comme vous pouvez le constater dans le long métrage The Haunting of Harry Payne réalisé par Martyn Pick (chronique à lire sur Devildead). Il est tellement en forme qu’il a enchainé avec un court Persian Eyes pour le compte de Paul Slatter… ça se trouve, il va commencer à fouiller le web à la recherche de critiques sur ses dernières performances et tomber accidentellement sur le site! Il va peut-être même proposer de donner une interview… Non, rêvez pas… Depuis 2009, une seule personne du cast de Jaws 3D a proposé ses services après avoir pris connaissance de ces pages à la gloire du film de Joe Alves… Et elle n’a plus jamais donné de nouvelles! Bon, en tout cas, je suis fidèle au poste, avec des listes de questions déjà prêtes pour chacun des protagonistes des Dents de la mer 3. Donc, P.H, si t’es dans le coin, passes faire un petit coucou. En attendant, bon anniversaire à toi!

Interview exclusive de Carl Gottlieb

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 17-02-2014

carlgotQui aurait pu prédire qu’un petit site français entièrement consacré à Jaws 3D puisse un jour obtenir la participation des principaux responsables de ce classique du cinéma de genre? A part moi, pas grand monde! C’est donc au culot que j’ai contacté le scénariste (et réalisateur du génial Caveman) Carl Gottlieb m’attendant à essuyer un énième refus. Il faut savoir que 70% de mes demandes d’interviews se soldent par un échec… A la surprise générale, l’interprète du légendaire Meadows des Dents de la mer a accepté sans la moindre hésitation, ne s’attendant certainement pas à recevoir des questions aussi…pointues! Autant dire que vous allez apprendre des tonnes de choses! Comme d’habitude, je vous déconseille d’utiliser la traduction automatique (DON’T USE GOOGLE TRANSLATION) et je vous prie d’excuser mon niveau d’anglais faiblard… Bonne lecture et encore merci à Mr Gottlieb!

MBDJAWS EC0121/ In the movie, Lou Gossett Jr call Fred (the technician) “nephew” . This word is missing in the Final shooting script (September 20, 1982) . Is it an ad-lib? Is Fred really Calvin’s nephew?  I WASN’T THERE WHEN THE SCENE WAS SHOT, SO I CAN’T SAY FOR SURE IT WAS AN AD LIB, BUT I’M PRETTY CERTAIN IT  WAS. « FRED » ISN’T REALLY A NEPHEW (TO MY KNOWLEGE), BUT THE LINE EXPLAINS ANOTHER BLACK FACE (BESIDES MR. GOSSETT) IN THE ALL-WHITE CONTROL-ROOM STAFF ENVIRONMENT.

doors2/ Some people argue that Jaws 3D deals with revenge. Do you agree with that? For me, it’s not the baby shark’s death who push the Mother shark to attack the undersea kingdom visitors. It’s Calvin’s fault who have given the order to shut the pump down (where the animal was hidden).  YOU HAVE IT EXACTLY RIGHT. THE SHARK NEEDS A FREE RANGE, AND WHEN THE PUMPS ARE SHUT DOWN, IT GETS ANGRY.

stand-off3/  Could you tell me more about the stand-off game? Does this game really exist? ABSOLUTELY. I ADDED THAT TO THE SCRIPT FROM MY OWN EXPERIENCE; IT’S A GAME PLAYED IN COLLEGE AND IN THE ARMY, WHERE YOUNG MEN AND WOMEN ENJOY THE PHYSICAL AND MENTAL CHALLENGES. A GAME OF SKILL, NOT STRENGTH.

great-white14/ The Castellari’s movie Great White (a Italian Jaws rip-off from 1982) have some similarities with Jaws 3D. At the end of this poor movie, a dead man with a bomb on him (like the corpse of FitzRoyce) is used to kill the shark by the hero. Were you aware of that? NO, I WASN’T. I DON’T RECALL THE « GREAT WHITE » MOVIE EVEN PLAYING IN THE U.S. MARKET. IF IT DID, IT  WAS A LOW-BUDGET RELEASE, NOT IN MANY THEATERS.

ambigui5/ Some people from the gay community speak a lot about the “relationship” between Jack Tate & Philip FitzRoyce. Tell us the truth! NO GAY SUBTEXT WAS INTENDED. TATE WAS SIMPLY A LOYAL SUBORDINATE, A HELPER. IN THE ORIGINAL « JAWS, » QUINT HAD A MATE NAMED « HERSHEL, » WHO DISAPPEARED IN MY REWRITE (HE CAN BE SEEN IN A FEW SHOTS, WITH A LITTLE DOG). THIS WAS LIKE THAT. FITZROYCE WAS THE ARISTOCRATIC PUBLICITY-SAVVY « ARTISTE, » AND  JACK TATE WAS THE COMMON WORKER WHO DID HIS GRUNT WORK. THEIR COMMON BOND IS THE RELATIONSHIIP OF MEN WHO HAVE FACED CHALLENGES AND HARDSHIPS TOGETHER AND WON.

vlcsnap-2010-11-30-03h39m14s2366/ I really love the dialogues of Jaws 3D. My favorite one is the “Just Throw it in my eyes, it’ll work faster” of John Putch.  I think about it every morning! The dialogue in Jaws 3D are funny, all the characters are believable… how do you judge the quality of these dialogues? Who is your favorite character in the movie? I REALLY LIKED JOHN PUTCH & LEA, SO THEY GOT A LOT OF GOOD LINES. AND I LOVED LOU GOSSETT, AND TRIED TO MAKE HIM A GOOD MAN AT HEART, BUT COMMITTED TO BUSINESS SUCCESS AT ALL COSTS. I ALWAYS TRY TO CREATE CHARACTERS WHO HAVE PURPOSE AND COMMITTMENBT TO SOME IDEAL: BESS ARMSTRONG IS AN ENVIRONMENTALIST, DENNIS QUAID IS A TECHNOCRAT, PUTCH AND THOMPSON ARE FUN-LOVING YOUTHS WHO ENJOY THEIR PHYSICALITY AND SEXUALITY, GOSSETT IS THE SOUL OF MODERN COMMERCIALISM, EMPLOYING TECHNOLOGY AND CROWD PSYCHOLOGY TO MAXIMIZE PROFITS.

bumper7/ Your script contains a scene (the bumper boat scene) where a man is eaten by the shark. This death no more exists in the movie. Universal has asked you to alleviate some violence in the movie for the PG rated or Sea World did not want that any fictional Sea World visitor could be deadly hurt in Jaws 3D? I THINK THE DECISION WAS THE STUDIO’S– SEA WORLD DIDN’T HAVE MUCH INPUT ONCE THEY REVIEWED SOME VERSION OF THE SCRIPT (NOT MINE), AND APPROVED, OR « SIGNED OFF » ON THE PROJECT. THE RATINGS ARE HUGELY IMPORTANT, BECAUSE ANYTHING MORE  RESTRICTIVE THAN « PG 13 » PUTS LIMITS ON THE FILM’S POTENTIAL AUDIENCE, THEREBY AFFECTING ITS COMMERCIAL POTENTIAL IN EXHIBITION.

kids8/ How many years between the events of Jaws 2 and Jaws 3D? More than the five years between the releases of Jaws 2 (1978) and Jaws 3D (1983) I guess… Is this small inconsistency has hampered you in the writing of the script (the characters who grown faster that the audience). I TRIED TO  BE CORRECT IN MY CHRONOLOGY… IN « JAWS 2, » THE BRODY BOYS ARE TEENAGERS, THEN 5 OR 6 YEARS LATER, THE OLDER ONE HAS FINISHED ENGINEERING SCHOOL AND HAS  BEEN WORKING IN  THE FIELD, WHILE MIKEY,THE YOUNGER BROTHER, IS NOW IN COLLEGE. DENNIS QUAID DOES SEEM TO  HAVE AGED FASTER, I AGREE. BUT THAT’S CASTING, NOT WRITING.

futuristik9/ Do you feel as Jaws 3D is a bit of a science fiction movie, a futuristic movie (submarine where you can speak underwater, complex room) ?  WE EXTRAPOLATED FROM WHAT WAS ALREADY THE REALITY OF THE SEA WORLD AMUSEMENT PARK IN ORLANDO, FLORIDA, WHERE THE FILM WAS SHOT. IN THAT REGARD, IT WAS A LITTLE LIKE SCIENCE FICTION. ESSENTIALLY, WE FIGURED OUT WHAT ELEMENTS COULD BE BELIEVABLY ADDED TO MAKE IT A SPECIAL PLACE.

IMG_001510/  A last thing… Let us dream… Jaws the revenge is a bad movie. Back in the 80’s If you had the opportunity to write or make Jaws IV. What kind of story for the sequel? Do you reused the characters of the third? IF I WAS TO DO A JAWS SEQUEL, I’D STAY WITH THE SHARK AND THE NORTHEAST COAST OF NORTH AMERICA. I WOULD ABANDON THE BRODY FAMILY, AND  DEVISE A NEW SET OF CHARACTERS WHO WOULD HAVE TO COPE WITH THE ELEMENTAL FORCE OF THE GREAT WHITE.

THE CONCEPT OF A DANGEROUS PREDATOR WHO CAN OVERCOME INEFFECTUAL HUMAN BEINGS IS THE BASIS OF ALL HORROR FILMS, AND THE HUMAN’S INTELLIGENCE AND COOPERATION IS ESSENTIAL TO THEIR VICTORY. IT IS THE MIRACLE (AND CURSE) OF EVOLUTION THAT PUNY PRIMATES CAN CHALLENGE A MONSTER AND WIN. AS THEY SAID IN THE 19TH CENTURY, « GOD CREATED MEN, BUT IT WAS SAMUEL COLT WHO MADE THEM EQUAL. » (COLT WAS THE INVENTOR OF THE FIRST SUCCESSFUL COMMERCIAL REPEATING PISTOL, A FIREARM THAT « EQUALIZED » THE DIFFERENCE BETWEEN A SKILLED SWORDSMAN OR ARISTOCRAT WITH A FINE WEAPON, AND A COMMONER WITH A GUN THAT COULD FIRE MULTIPLE SHOTS WITHOUT RELOADING.)IT’S NOT BRUTE STRENGTH THAT PUT HUMANS AT THE TOP OF THE FOOD CHAIN, IT’S OUR ABILITY TO DEVISE CLEVER MECHANICAL »FORCE MULTIPLIERS » TO OUTWIT, OUTFIGHT, AND OUTRUN OUR PREY, AND DEFEAT LARGER, BETTER-EVOLVED PREDATORS.

AT THE SAME TIME, THE BY-PRODUCTS OF  THAT TECHNOLOGICAL EVOLUTION (C02, TOXIC AIR AND WATER DEPLETION, ETC.) THREATEN US WITH OUR OWN EXTINCTI0N, IN  WHICH CASE… THE LAST SHARK IN THE WATER WINS!

Merci à Carl Gottlieb! J’espère avoir un jour l’occasion de lui poser une autre série de questions!!! Soyons optimistes!

Le climax de Jaws 3D: La version finale de Praxis (6/6)

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 17-02-2014

Jaws 3 11« The situation with PSE is a very sticky issue for us. What can we say? Diplomatically, there’s nothing really needed to be said. It ended up going to film and that speaks for itself. » Ces propos sont ceux de Mitchell Katlin, production manager à Praxis Filmworks. Nous n’allons pas revenir aujourd’hui sur l’épineux sujet de l’ Electronic compositing Vs. Optical FX. Ni sur la politique d’ Alan Landsburg d’ailleurs… Ce problème nécessiterait un autre dossier complet et je ne m’en sens toujours pas le courage! Non, on va plutôt revenir sur les dernières semaines de la post-production de Jaws 3D, lorsque les gens de Robert Blalack se sont retrouvés à 4 mois de la sortie du film avec sur les bras des tonnes de plans à finaliser! Dans certains cas, les plans nécessitaient même d’être retournés. Vous l’aurez compris, c’était bien évidemment le cas du climax! Selon plusieurs sources, le producteur Alan Landsburg manifesta une certaine déception quant à la qualité du relief dans la séquence finale. Son équipe ayant sur-vendu le film sur l’argument que  « The shark can come through the screen and take a bite out of your posterior », il était presque obligatoire de donner au public ce qu’il était en droit d’attendre d’un film intitulé JAWS 3D!

praxis-film-works-73575947« Certainly when the shark breaks through the control room window in slow motion, it will land in the audience’s lap. That represents the apex of what we wanted from 3-D. It lets the audience feel what the victims feel. It’s exciting but also logical, within the story-telling framework » confiait Rupert Hitzig au magazine American Cinematographer. Un numéro spécial 3D qui permet de se délecter des propos de quelques membres de Praxis. On y apprend, entre autre, que l’équipe de Robert Blalack dû mettre en boite une demi-douzaine de séquences mémorables comme le bras d’ Overman flottant vers le spectateur, les mâchoires (et E.T) ou bien encore le climax. Ce qui, au passage, contredit les propos de George D. Dodge (à lire ici) qui nous affirmait lors d’une interview exclusive que ces scènes étaient à mettre à l’actif de PSE. L’article est assez technique en ce qui concerne l’utilisation de la 3D à la sauce Praxis: »Others had worked on it but not entirely successfully » raconte Robert Blalack. « The problem is in the relationship between the chosen interocular -that is the distance between the eyes or lenses- and the amount of convergence. We discovered that there is a particularly narrow range between the interocular and the degree of convergence given to the object. In order to be able tu pull an object off the screen you have to be able to vary the convergence during a shot. »

img060Contrairement à PSE, Praxis n’utilisera pas systématiquement de Dual camera rig (soit 2 caméras sur une même structure) pour créer l’illusion du relief mais plutôt un système commandé à distance qui gère à la fois le mouvement de l’objet et celui de la caméra. L’opération étant répété pour chaque oeil. Cette technique permettait de jouer sur la convergence pour accentuer l’effet pop-up. Ajoutez à cette astuce l’objet (un bras de bodybuilder ou un requin) s’approchant jusqu’à la limite du hors-focus et vous obtenez de la 3D à vous flanquer une migraine de tous les diables ( « If we had converged it the way the executives wanted us to do it would’ve caused major eyestrain » nous confiait Spencer Gill il y a peu). Pas toujours très rigoureux dans ses explications, le magazine American Cinematographer nous balance ensuite: « Motion control requires completely repeatable motion on the part of the model as well as the camera, and in order to achieve this with the quarter-sized shark (?!?) built by PSE, it was necessary tu substitute stepper motor driven controls for the manual controls used by PSE. In addition, it was necessary to motorize the lighting effects used to create the interactive lightning« . Un quarter-sized shark? Et pourtant, c’est bien le requin 1/3 (toujours sans queue) de PSE qui pose en compagnie de Patricia « patty » Hill (motion control operator chez Praxis Filmworks) sur ce cliché!

vlcsnap-2014-02-07-12h29m02s244Le mystère reste entier… Quel modèle de requin a été utilisé? Est-il possible que ce soit un composite entre le corps du Bruce 1/3 et la queue du 1/7ème? Ou est-ce cet énigmatique Quarter-sized shark? Mais pourquoi est-il presque immobile? Mais où est le blu-ray du trentième anniversaire? Mais la question essentiel reste « Mais pourquoi cette scène ne fonctionne pas ? » En 2D, la réponse est évidente pour tout le monde. Mais pour ce qui est de la version 3D… En 3D, l’image est clairement plus sombre que sur le DVD. Le côté « requin découpé » évoluant devant une carte postale est vachement moins flagrant. Le déplacement n’est toujours pas naturel mais sa silhouette plus fine en 3D a vite fait de faire de lui une sorte de fusée en slow-motion… Il n’est donc plus question d’un énorme sous-marin au ralenti! Non, le souci vient de l’utilisation de la 3D clairement abusif. Logiquement, la vitre de la salle de contrôle aurait dû correspondre à l’écran de cinéma ou à l’écran de télévision (la place occupée par le spectateur étant celle d’un Calvin ou d’une Kate). Une sorte de niveau 0. Tout ce qui se trouve derrière ne devant jouer que sur les effets de profondeurs (l’ Undersea Kingdom, le requin). C’est à dire que le premier élément 3D pop-up auraient dû être les éclats de verre! Suivis par des gerbes d’eau et le nez du grand blanc! Dans le film, il n’en est rien: le monstre sort littéralement de l’écran, la vitre explose (en 2D) comme si elle était placée en plein milieu de la salle de cinéma (ou de votre salon) et de façon tout à fait inexpliquée Bruce III se met sur pause. Un ratage même en 3D…

Le climax de Jaws 3D: la version abandonnée (5/6)

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 16-02-2014

vers1brucey2« Even our test shot of the shark battering through the glass really worked! The only thing I can think of is that Landsburg, in a fit of pique, said ‘I DON’T WANT ANY OF PSE’S STUFF IN THE FILM’. That’s the only thing that makes any sense, because everyone I’ve talked to said that our test shot is better. » Voilà ce que Chuck Comisky confiait dès l’été 1983 à la presse spécialisée. Et à la vue du résultat final, on ne peut que le croire sur parole! Pour cette avant-dernière partie de notre dossier complet sur le climax de Jaws 3D, nous allons donc nous concentrer sur la version initiale réalisée par les gens de Private Stock Effects. Une occasion unique de vous offrir des tonnes de clichés de la version 1/3 du plus célèbre des  carcharodon carcharias! On commence avec deux photos d’ Alec Gillis (l’une en N&B avec Danielle Versé, l’autre en couleur avec un walkman) en train de sculpter la tête de cette imposante version de Bruce III. Notez qu’ Alec utilise le modèle 1/7ème en guise d’oreiller! A ce stade des opérations, la star du film n’avait rien de très menaçant! Et puis il lui manquait encore le plus important: des dents de la taille d’un verre à whisky!

dan1Nouveau cliché noir & blanc directement tiré des archives de Danielle Versé. C’est d’ailleurs elle (vous l’aurez reconnu depuis le temps qu’on en parle) qui s’improvise orthodontiste! Cette photo est une mine d’informations! On distingue clairement le voile blanc qui recouvre les yeux de la bête, la blessure sur le nez, les impressionnantes gencives et le papier clair couleur léopard (en arrière-plan) utilisé pour simuler les reflets de la lumière pénétrant l’eau. Cette image a aussi eu l’ honneur d’apparaitre dans les pages du magazine On Location. Une version détourée qui laissait entrevoir plus d’informations sur le corps du squale (sans pour autant nous montrer qu’il s’agit en fait d’une moitié de requin s’arrêtant net après l’aileron).

shark3dVoici la photographie la plus impressionnante de la version 1/3 de Bruce III… Les lecteurs du magazine Cinefantastique la connaissent déjà depuis septembre 1983 (imprimée sur la double page centrale du numéro spécial 3D) mais j’imagine que c’est une première pour la plupart d’entre vous! Ce requin contrôlé hydrauliquement (par des poignées de vélo) est une pure merveille de technologie. Il est capable de bouger la tête de gauche à droite et d’ouvrir et fermer les mâchoires. Ses « babines » se soulèvent laissant apparaitre des rangés de dents aiguisées prêtes à déchirer les chairs (mais pas suffisamment pour réduire en charpie Phillip FitzRoyce). Les yeux aussi sont animés pouvant passer du noir au blanc comme l’expliquait Quint sur l’Orca! Des bladders situés au-dessous des branchies simulent quant à eux la respiration du poisson. Et toujours cette marque de brulure sur le nez, vestige d’une lutte féroce entre l’animal et le 16ème comte d’Haddonfield!

13861Là, il fait moins le malin! Photographie accompagnant la vente aux enchères d’un modèle réduit du Bruce du premier Dents de la mer… Autant dire que l’acheteur (qui doit être persuadé d’avoir fait un bon investissement)  risque d’être méchamment déçu si il tombe par hasard sur ce site! C’est bien évidemment le modèle 1/3 du monstre de Jaws 3D (que je rêverais de posséder) censé briser la vitre de la salle de contrôle! Sa description est assez complète bien qu’erronée: « The painted gray foam latex shark is designed with mechanical rods which pull and contort the fins, gills and mouth. The open-mouthed prop was created for use in close up scenes simulating the shark attacking–4 ft. in length« .  On remarque une fois de plus que le modèle s’arrête quelques centimètres après l’aileron dorsal; la moitié du requin seulement ayant été fabriquée par les artistes de PSE.

IMG - CopieCette dernière photo est peut-être la plus significative. Elle a été prise lors du tournage du climax. On y voit Danielle Versé et Michael Novotny derrière une cloison, entourés de moniteurs de contrôle. Michael Novotny est chargé d’effectuer les nombreuses manipulations nécessaires pour donner vie au requin placé de l’autre côté. Le requin est solidement fixé à un bras mécanique qui traverse la fine paroi. Cette dernière est recouverte d’un blue screen géant qui, en post-production, sera remplacé par des images de l’Undersea Kingdom. Cette séquence sera immortalisé à l’aide de deux caméras Mitchell Mark II en utilisant le 3-D Motion control system conceptualisé et fabriqué par Brian Devis et Ken Jones. D’après quelques informations glanées par-ci, par-là, ces images devaient pas la suite être combinées avec celles concernant les éclats de verre (la troisième partie de notre dossier) et les gerbes d’eau. Avec la moitié d’un requin comme principal accessoire, il est évident que la scène aurait été fort différente! L’angle d’attaque de Bruce III ne pouvant être que frontal. Selon toute logique, le plan final de PSE contiendrait 4 éléments composés: l’Undersea Kingdom au 1/24ème, le requin au 1/3ème, les éclats de verre et finalement les gerbes d’eau. Techniquement, seuls le verre et l’eau fonctionneraient en tant qu’effets Pop-up. Le requin ne devrait, de par sa taille, que bénéficier d’un léger effet de relief. Le lagon au second plan accentuant la profondeur. Subtil mais peut-être pas assez impressionnant pour Alan Landsburg

Le climax de Jaws 3D: Décryptage (4/6)

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 14-02-2014

vlcsnap-2014-02-07-12h24m10s44Avant d’entamer la dernière ligne droite de notre dossier sur le climax de Jaws 3D, il est primordiale d’effectuer une observation rigoureuse des images du film… Ceci pourrait nous permettre de percer un des plus grands mystères entourant le film: « Quelle version de Bruce III a été utilisée lors de la fameuse scène du requin brisant la vitre? » Une question restée sans réponse depuis plus de 30 ans! Aucune des personnes que j’ai interrogé à ce sujet n’a été capable de faire la lumière sur cette énigme. Même celles qui avaient travaillé sur les différents modèles de requins! Et quand quelqu’un se prononçait sur le sujet, il était systématiquement contredit par un autre… Un véritable casse-tête que l’absence de matériel photo/vidéo rend encore plus complexe!

La première apparition du requin lors de cette séquence est furtive. Alors que la caméra est placée derrière Calvin Bouchard (Louis Gossett Jr) et Ethel (Lisa Maurer), on voit à travers la vitre de la salle de contrôle une silhouette s’approchant de façon pas encore tout à fait menaçante (le thème de John Williams n’est pas encore joué). Cette silhouette que le spectateur assimile immédiatement à celle du requin se dirige droit vers la vitre en bougeant sa nageoire caudale de la gauche vers la droite. Sa position (exactement sur la même ligne que la Control Room) est clairement différente de celle que le monstre tiendra dans le plan suivant (où il remonte vers la vitre en partant de la droite de l’image).controlroomd L’angle du requin sur ces captures d’écran (DVD et télécinéma 35mm over/under) est bien plus proche du storyboard de la seconde partie. Comme je l’ai souligné, le requin est muni d’une nageoire caudale. D’une queue si vous préférez. D’après mes recherches, PSE s’est chargé de la fabrication de 4 requins: Exploding Shark (ici et ici) , Stop-motion Shark (ici et ici) , le requin à l’échelle 1/3ème (entraperçu dans l’interview de Larry S. Carr) et le modèle 1/7ème (vu dans celle de Gene Rizzardi). Vous l’aurez remarqué, seuls les requins Stop-motion et 1/7ème possèdent une queue, ce qui éliminerait d’emblée les deux autres. Le manque de définition du plan ne nous permet guère de faire mieux que de spéculer ou faire appel à l’instinct. Difficile de se prononcer sur les mouvements du squale qui pourraient très bien être de l’image par image ou tout simplement mécaniques. Impossible non plus de prendre en considération l’échelle de l’Undersea Kingdom (1/24) pour nous aider à faire notre choix puisque le plan est composé! Notre enquête commence plutôt mal!

unnapoimedEt ça se complique quand on arrive à LA scène du film: Bruce III se dirigeant tel un missile vers le pauvre spectateur sans effectuer le moindre mouvement de nageoire. La star des Dents de la mer 3 est bien pourvue d’une queue et de mâchoires articulées. Son nez (articulé lui aussi) porte les stigmates des coups portés par Simon MacCorkindale dans la pompe à filtration (avec le stun-stick). Une fois de plus, l’Exploding Shark et le modèle 1/3ème peuvent être écartés (faute de queue). Le requin de Ted Rae (le stop-motion) aussi. Les mouvements de la bête ne trahissant pas l’utilisation de la technique d’animation image par image. Ne reste en course que le modèle 1/7ème dont la ressemblance au niveau de la tête n’est pas des plus flagrante pour ne pas dire carrément discutable.

unnamedPour l’exploitation vidéo (et cinéma 2D), c’est l’angle réservé à l’oeil droit qui a été conservé. La copie 35mm relief permet donc aux fans de profiter d’angles de vue inédits. Ce qui est loin d’être négligeable quand on essaie d’évaluer les dimensions de notre prédateur préféré. En 2D, le requin a l’air terriblement massif. Une sorte de croisement entre un Pitbull et un cochon. Ce sentiment aurait plutôt tendance à disparaitre lorsque l’on a la chance de voir le film de Joe Alves en 3D. De la même façon, le bras d’Overman reprend, on le sait tous, des dimensions plus « humaines » en relief! Mais nous aurons tout le temps de débattre sur la prétendue « qualité » du climax! Non, mon seul et unique souci est que je reste malgré tout sceptique quant à l’utilisation du modèle 1/7ème pour cette séquence. Même si par déduction, il est le seul modèle envisageable (mâchoires articulées, queue…) , j’ai toujours un peu de mal à comprendre l’absence de mouvement au niveau de sa nageoire caudale (nageoire qui bouge parfaitement dans la scène où Bruce III version 1/7ème survole les tunnels en plexiglas) et du reste du corps. Par contre, si il y a bien un modèle de requin presque identique à celui chargé de briser la vitre, c’est malheureusement celui au 1/3ème de PSE. Je dis malheureusement car ce dernier est tout simplement privé de queue…