Le climax de Jaws 3D (Electronic Compositing version)

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 16-05-2014

moneyshotNon, vous ne rêvez pas! Ceci est un screenshot (tiré d’un petit documentaire signé HBO) de la version PSE du climax de Jaws 3D! Ne vous en faites pas, vous aurez bientôt l’occasion de voir un bout de cette séquence (quelques secondes) sur votre site préféré… Ah, si c’est pas du teasing ça, je ne m’y connais pas! Alors à quoi ressemble la version Electronic Compositing du Money Shot du film? Passé la surprise de voir le requin débuter sa course dans la partie gauche de l’image (il arrive par la droite dans la version cinéma), on ne peut qu’halluciner sur la qualité de l’incrustation qui enterre tout simplement le travail de Praxis! Malgré une définition moindre, l’utilisation de la vidéo s’avère être tout à fait justifiée rendant la séquence largement plus crédible (l’impression d’être sous l’eau étant bien plus évidente). Même les rayons du soleil caressant la peau de notre requin sont plus réussi! Un requin qui est bel et bien le modèle 1/3ème (visible ici) sans queue mais avec mâchoires et yeux animés. Ce qui, soit dit en passant, ne nous aide pas beaucoup plus quant au mystère de la version de Bruce III utilisée dans le theatrical cut… Malgré tout ce plan n’est pas raccord avec celui reproduit dans la 4ème partie de notre dossier spécial (Louis Gossett et Lisa Maurer de dos avec le monstre en point de mire). Il l’est, par contre, avec le bref plan du spot TV US qui nous montrait l’explosion de la vitre (le choc venant de la gauche). C’est déjà ça!

Pour ceux qui pesteraient déjà sur l’impression d’avoir affaire avant tout à un requin baleine, gardez en tête que cette image est en 2D! Et que par la force des choses, notre star préférée aurait récupéré sa ligne une fois le film projeté en relief! (un peu comme le bras d‘Overman)

Chuck Comisky explique l’ Electronic compositing (1983)

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 13-03-2014

U8385P28T3D3906001F328DT20130423090436Vous êtes de plus en plus nombreux à souhaiter comprendre le principe de l’ Electronic Compositing. N’ayant pas les compétences requises pour vous pondre un article complet sur le sujet, je vous invite à lire les propos du chef de PSE parus dans les pages du magazine Fantastic Films (déjà chroniqué ici). Une interview où Chuck Comisky en profite pour donner son avis sur le résultat final… De quoi relancer la polémique!

« Basicaly it works this way: you film the foregrounds, film the backgrounds, and transfer these to videotape, then use what we call the Ultimatte for the actual compositing, then transfer the resultant product back to film. But I think there’s only one Electronic composite left in the final film. We knew there was going to be virtually no post production time on the film and that the shots were going to require 4 different levels of compositing, consisting of an extreme foreground, a close midground, a midground, and then a background. On top of that we had to contend focal lengths between both the left and right eyes and also colorblindness. Nothing looks worse than a foreground object that is miscolored, a perfect example is Jaws 3D, where some of the effects look like they were just tacked on to the screen: when they float a bone out into the audience it’s a nice 3-D effect, but it doesn’t look like it’s part of the film. With the video, we were able to look at the 3-d while we were compositing and we could « tweek it » fine tune it, and make all the blends. John Muto our Art Director was able to go down to the lab and make sure all the colors blended and the saturations were matching from element to element. That way we were able to save weeks and bucks by being able to get it done right the first time, and not have to redo it.

Praxis, the other effects house which worked on Jaws 3-D, was handed the problem of taking the electronic stuff and doing it over on film. There was just no way they could get it all done in time. From my viewpoint, it was not a wise decision to go with the film opticals since I don’t think they turned out that good. That may be a terrible thing to say but the people who work for PSE are very talented and I’m very proud of the work they did. They busted their butts and we were all so disappointed. »

Electronic Compositing (deleted footage #5)

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 29-07-2012

109 éléments bénéficiant de la technologie de l’ Electronic Compositing ont été réalisés par Chuck Comisky et ses hommes pour les besoins du tournage de Jaws 3D. Mais les nombreuses réécritures du script, le montage et les décisions politiques ont ramené ce score à seulement quelques plans (à peine 3 ont survécu à la purge)… Autant dire que ce site pourrait tenir encore de longues années si j’avais l’occasion de mettre la main sur ces images. En attendant, voici un plan complètement inédit du mini-sub lors de la recherche du corps d’ Overman dans le lagon (« sub banks through tight underwater canyons« ). Une scène à l’origine beaucoup plus longue comme en témoigne des extraits de story-boards parus dans le numéro 125 du magazine Filmfax. Ne vous inquiétez pas, nous y reviendrons très prochainement… Une chose est sûre, Jaws 3D nous réserve encore de nombreuses surprises!!!

Electronic Compositing (deleted footage #4)

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 13-07-2012

Comme chacun sait les photographies valent mieux qu’un long discours… Cela fait plusieurs années que je vous rabâche  les oreilles à propos du « sabotage Jaws 3D » soit la très mauvaise décision d’ un Alan Landsburg (mal conseillé on dira) qui décida, à 10 semaines de la date butoir, d’abandonner l’immense majorité des plans composés de PSE au profit d’effets spéciaux optiques réalisés par la firme Praxis. Voici donc un comparatif d’ un célèbre plan (le sous-marin s’approchant du galion espagnol) qui devrait vous éclairer et vous donner une idée plus précise de ce à quoi aurait pu ressembler le film de Joe Alves. « It’s particularly disappointing to see the mini sub shots in the finished film » confie Robert Skotak dans le numéro 125 de Filmfax. « The electronic shots were far, far superior. I have some of the original versions of shots that look just amazing, without matte lines… » Des contours qui feront bondir notre amie Danielle Versé: « They had a crew screening, and we could see a black outline over every model. We were so disgusted. Nobody wanted to have their name put on the movie. It was okay to have Private Stock Effects, but we did not want our names there because the final result had nothing to do with what we have done: it was beautiful, beautiful photography and lighting. The lines gave the models away… » Si seulement les deux versions pouvaient cohabiter sur un même blu-ray… Avis aux pontes d’ Universal.

Electronic Compositing (deleted Footage #3)

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 22-12-2011

Avec ce Blu-ray annoncé finalement aux états-Unis le 14 aout 2012, Jaws 3D va peut être bénéficier de quelques subtiles modifications qui pourraient rendre l’immersion encore plus grande! En attendant cet heureux évènement, je vous invite à décortiquer le célèbre plan du galion espagnol vu des galeries en plexiglas de l’ Undersea Kingdom (légèrement raccourci dans la version finale du film comme le titre de cet article le laisse sous-entendre). Inutile de revenir pour l’instant sur le procédé de l’ Electronic Compositing  (le dossier ultime sur le sujet reste encore à rédiger) et profitons simplement de ces quelques photographies tirées de la presse d’ époque!  Délectons nous, par exemple, de la présence (sur l’une des deux) de nos trois adolescentes Sherrie, Suzie et Sheila se dirigeant innocemment vers la « salle aux hublots » où elles feront la rencontre avec ce qu’il reste du regretté Shelby Overman! Ou encore de la taille des décors construits à proximité du parc en Floride et cet impressionnant fond vert immaculé!

Le cliché sur votre droite ne vous est certainement pas inconnu puisqu’il a récemment été reproduit dans les pages du livret de l’ O.S.T de Jaws 3D parue chez Intrada… Comme vous le savez tous, la plupart des scènes utilisant l’ Electronic Compositing furent modifiées à 10 semaines de la sortie du film en salles. Cette dernière n’ échappera pas à la purge… Je vous laisse donc avec une capture d’ écran du DVD zone 2 Pal de cette séquence et une image tirée de la copie 35mm bénéficiant toutes les deux d’effets spéciaux optiques. A vous de voir si vous préférez le rendu plus sombre, plus réaliste, avec une définition moindre de l’ Electronic Compositing ou plutôt le côté artificiel et (très) mal découpé du optical film compositing… Comment ça j’affiche mes préférences?

Electronic Compositing (deleted footage #2)

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 17-09-2011

Et si Cathy Cervenka (Sherrie), Jane Horner (Suzie) et Kathy Jenkins (Sheila) étaient les principales victimes de la « purge » orchestrée par les gens d’ Alan Landsburg (abandon de l’ electronic compositing à 10 semaines de la sortie du film) Voilà donc un énième plan coupé au montage de nos trois adolescentes qui, selon moi, pourrait se situer dans les toutes premières secondes de la visite (en tout cas, bien avant l’ apparition de la baleine géante de l’ attraction Jonah & The Whale). Tournées à proximité du célèbre parc d’ Orlando dans un hangar aménagé en studio, ces images nous prouve une fois de plus l’ importance du Green Screen (encore loin de faire l’ unanimité chez les professionnels en 1982…) dans la production de Jaws 3D.

Beaucoup de plans réalisés par la firme Private Stock Effects comportent 3 à 4 éléments à composer: l’ arrière-plan (des rochers, du corail…), les images Live-action et le cocktail poissons, végétation  et  bulles au premier plan… J’ essaierai donc de vous rédiger prochainement un article basé sur une note de Jim Muto (visual consultant) adressée à Robert Blalack de Praxis expliquant la démarche à suivre pour mettre au point un plan composé en 3D (à défaut de vous offrir une interview inédite de Lea Thompson).

En attendant, profitez de ces merveilleuses photographies tirées d’ anciens numéros de  American Cinematographer et Filmfax qui ne manqueront pas d’ engendrer de la frustration parmi les plus fans d’ entre vous! Quoi qu’ il en soit, les documents concernant le vaste débat Electronic Compositing VS optical risquent d’ inonder les pages de votre site préféré dans les prochaines semaines… C’ est toujours mieux que rien.

Electronic Compositing (deleted footage #1)

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 12-09-2011

Avant de nous lancer dans une analyse complète du « money-shot » de Jaws 3D (à savoir le monstre se dirigeant tel un missile vers la salle de contrôle) , accordons toute la place nécessaire à un des nombreux plans concoctés par la firme PSE qui n’ aura pas survécu à la table de montage. Celui-ci était censé nous montrer une vue aérienne d’ un des tunnels de l’ Undersea Kingdom le jour de l’ inauguration. Bien qu’ une des sections de cette attraction ait été fabriquée à l’ échelle 1, la décision fut prise de profiter de l’ Electronic Compositing et de privilégier l’ usage de maquettes… Dans un premier temps, PSE réalisa, à l’ aide d’ une caméra 3D Mitchells, un plan du tunnel dans la célèbre Smoke Room. Cette miniature fut modifiée pour permettre à un puissant spot, dissimulé sous un sol en plastique transparent et légèrement teinté, d’ éclairer toute la section (créant en quelque sorte un green screen géant).

A la même période, le trio d’ adolescentes Sherrie, Suzie et Sheila et de nombreux figurants furent immortalisés, par une des équipes d’ Orlando, déambulant le long d’ un corridor imaginaire et s’ extasiant sur les nombreuses merveilles composant le royaume sous-marin. La difficulté pour PSE était bien évidemment de réussir à faire coïncider les images Live avec celles tournées par leur équipe comme l’ a récemment expliqué Robert Skotak dans un des derniers numéros de Filmfax. Malheureusement, le résultat à l’ écran de ces plans bénéficiant de la technologie encore expérimentale de l’ Electronic Compositing ne conviendra pas à Alan Landsburg et ses associés qui décidèrent immédiatement de purger le film de la présence néfaste de vidéo. Pourtant les deux photographies suivantes prouvent que la qualité était largement au rendez-vous… Surtout lorsqu’ on garde en tête que Jaws 3D, en raison du procédé 3-D over-under, est un film plus proche de la résolution du 16mm que du glorieux 35mm.

Nous tenterons de revenir sur ces nombreuses scènes supprimées au montage et sur les soucis liés à l’ Electronic Compositing dans les prochaines semaines… Mais depuis que Skotak a admit avoir en sa possession une bobine des FX finalisés de Jaws 3D (financée par Chuck Comisky), on se plait à rêver de découvrir ces scènes autrement qu’ à travers de simples photographies!

Electronic Compositing: le premier test 3-D

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 22-05-2011

Quand la décision fut prise de faire de la seconde séquelle au film de Spielberg un long-métrage en 3D, un test fut immédiatement réalisé par les gens de PSE. « We can’ t really go underwater with 400 people and shoot everything underwater because we don’ t have pressurized compartments » déclare alors le producteur Rupert Hitzig. « So what we do? We composite foreground elements, and we have to greenscreen background elements in 3-D. It’s never been done before. » Dans un premier temps, une poupée Barbie (choisie en raison de sa chevelure) fut donc filmé barbotant dans un aquarium, entourée de poissons, bulles et autres végétations marines. Puis on filma quelques images en 3D de la rue où les locaux de PSE se situaient. Les deux bobines se virent alors combinées à l’ aide de l’ Ultimatte à Ruxton et transférées sur pellicule par Image Transform. Mais c’ est au Tiffany, un cinéma de Los Angeles équipé pour les projections en 3D suivant le procédé  over-and-under que le résultat de ces expérimentations fut projeté. Encore une fois, ce test fut jugé suffisamment bon pour justifier l’ emploi de l’ Electronic Compositing. « Nobody’s ever done 3-D process, which means 3D behind 3D. » confiera Hitzig à la presse. « That’s all going to be a new treat for us to find out if it works. I hope we don’ t end up with 25-foot-long fish that look like minnows.« 

Photo Promo MCA (1983)

Posted by | Posted in PHOTOS | Posted on 28-10-2019

« Romain, j’en ai déjà assez des photos Promo MCA… Vivement le retour des DVD zone 2 et des coupures presse… » Mais vous n’êtes décidément jamais content! Tant pis pour vous, voici une énième photo rare de notre film préféré. On peut y voir deux plongeurs en train de souder une des sections de l’Undersea Kingdom. Au premier plan, Mike Brody (Dennis Quaid) et son masque de soudeur. En face de lui, un employé du parc anonyme… Dans quelques secondes, le docteur Kathryn Morgan (Bess Armstrong) va rejoindre tout ce beau monde… suivie de près par la star carnivore de Jaws 3D! Cette photo met en avant un des problème de cette séquence: seulement une demi section avait été construite pour le besoin du tournage et malheureusement le cadrage dévoile trop rapidement la supercherie. C’est triste car la production aurait pu utiliser le tunnel construit pour les scène Dry for Wet (comme celui-ci) et l’immerger. Surtout qu’il y a un évident problème d’échelle. ça nous aurait évité le faux raccord avec les plans en Electronic compositing (ici) .En attendant, estimez-vous heureux de ne pas voir l’agglo sous les palmes de Mike

Le modèle 1/7ème de Bruce III (1/3)

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 14-06-2016

brucey4Alors que la majorité des gens sont sur le point de découvrir les Dents de la mer 3 dans sa version relief (grâce à la technologie bluray 3D), il est bon de revenir un instant sur la star du film et plus particulièrement sur le modèle au 1/7ème. Certes, ce n’est pas la plus belle et la plus réaliste des incarnations de Bruce III mais c’est assurément la plus célèbre! Et pour cause, c’est LE requin qui brise la vitre de la salle de contrôle! La plupart des photographies que vous allez voir proviennent des archives personnelles du spécialiste des effets spéciaux Alec Gillis qui a très récemment partagé quelques souvenirs du tournage à ses nombreux fans. Espérons qu’il accepte de collaborer un jour à votre site préféré! En attendant, voici donc deux clichés nous montrant à quoi ressemble Bruce sans son épaisse couche de latex. Carrément moins impressionnant. On distingue clairement les points d’articulations et les différents mécanisme permettant l’ouverture et la fermeture de ses célèbres mâchoires!

gene3img059Vous avez certainement noté la présence de câbles s’échappant du squale. De l’autre côté, il y avait bien évidemment un technicien: David Vivian, un opérateur chargé de donner un peu de vie à la création d’Alec Gillis. Ainsi le requin pouvait bouger la queue et la tête de façon tout à fait respectable (comme peut en témoigner la séquence ou Bruce III nage en direction de l’Undersea Kingdom). C’est à se demander pourquoi il reste définitivement immobile lors du Climax… Ne cherchez pas, la raison est tout simple. Ces images font partie des reshoots réalisés par les gens de Praxis à la suite de la décision d’Alan Landsburg de se débarrasser de l’Electronic Compositing. Le climax par Praxis utilise la technique du motion control qui demande à ce que les mouvements du modèle (le requin en l’occurrence) et de la caméra soient complétement répétable. Ils ont donc, sciemment limité au maximum l’animation du squale pour s’éviter trop de complications… Des feignants, quoi! De là à imaginer que personne chez Praxis ne savait animer un requin…