HBO Behind the scenes of Jaws 3D (1984 Edit Version)

Posted by | Posted in AUDIO/VIDEO | Posted on 10-06-2015

jawsiiideL’année dernière, votre site préféré mettait à votre disposition un documentaire produit par la chaine HBO en 1983 d’une durée de 9 minutes et entièrement consacré au climax de Jaws 3D. Une vidéo riche en révélation qui offrait, souvenez-vous, un plan inédit du requin fonçant dans la salle de contrôle (la version electronic compositing). Aujourd’hui, on va faire encore plus fort mais avec beaucoup moins! Voici la version courte (à peine 5 minutes) remontée spécialement pour la première diffusion du film sur la chaine (en juillet 84). Remontée et surtout actualisée! Exit donc le plan final en electronic compositing, la musique cheap synthétique et le générique de fin lettres bleutées sur fond noir! Désormais la partition d’Alan Parker accompagnera les images, le money shot jouera la carte des effets spéciaux optiques et les crédits de fin apparaitront sur des images tirées du film (les plans sous-marins de l’introduction). Mais surtout vous aurez le droit à un tout nouveau commentaire! On perd d’un côté, on gagne de l’autre…

HBO Behind the scenes of Jaws 3-D

Posted by | Posted in AUDIO/VIDEO | Posted on 20-05-2014

vlcsnap-2014-05-18-09h06m46s232Trésor inestimable que ce court making-of de Jaws 3D! 10 minutes de pur plaisir qui vous permettront d’assister au tournage d’une des séquences les plus mémorables du film: la destruction de la salle de contrôle. Comme vous le savez, les documents vidéos concernant le troisième volet des Dents de la mer sont particulièrement rares et je ne peux que remercier le producteur Rupert Hitzig d’avoir partagé cette merveille! Grâce à sa générosité, vous pourrez voir: des images inédites du réservoir géant qui a servi au tournage des séquences sous-marines (consultez notre dossier en 4 parties pour plus d’informations), des interviews de Joe Alves, Louis Gossett Jr, Lisa Maurer et Rupert Hizig et des casques de chantier aux couleurs du film (si,si je vous assure!). Pour ma part, j’ai adoré voir le réalisateur s’entretenir avec les cascadeurs Bobby Angelle (la doublure de notre Calvin adoré) et Betty Raymond (dans le rôle d’Ethel)… Mais rien de comparable avec le choc des quelques secondes de plans en Electronic Compositing dont nous avons parlé en début de semaine. C’est bien simple, je n’arrive toujours pas à m’en remettre!!!

Le climax de Jaws 3D: La version finale de Praxis (6/6)

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 17-02-2014

Jaws 3 11« The situation with PSE is a very sticky issue for us. What can we say? Diplomatically, there’s nothing really needed to be said. It ended up going to film and that speaks for itself. » Ces propos sont ceux de Mitchell Katlin, production manager à Praxis Filmworks. Nous n’allons pas revenir aujourd’hui sur l’épineux sujet de l’ Electronic compositing Vs. Optical FX. Ni sur la politique d’ Alan Landsburg d’ailleurs… Ce problème nécessiterait un autre dossier complet et je ne m’en sens toujours pas le courage! Non, on va plutôt revenir sur les dernières semaines de la post-production de Jaws 3D, lorsque les gens de Robert Blalack se sont retrouvés à 4 mois de la sortie du film avec sur les bras des tonnes de plans à finaliser! Dans certains cas, les plans nécessitaient même d’être retournés. Vous l’aurez compris, c’était bien évidemment le cas du climax! Selon plusieurs sources, le producteur Alan Landsburg manifesta une certaine déception quant à la qualité du relief dans la séquence finale. Son équipe ayant sur-vendu le film sur l’argument que  « The shark can come through the screen and take a bite out of your posterior », il était presque obligatoire de donner au public ce qu’il était en droit d’attendre d’un film intitulé JAWS 3D!

praxis-film-works-73575947« Certainly when the shark breaks through the control room window in slow motion, it will land in the audience’s lap. That represents the apex of what we wanted from 3-D. It lets the audience feel what the victims feel. It’s exciting but also logical, within the story-telling framework » confiait Rupert Hitzig au magazine American Cinematographer. Un numéro spécial 3D qui permet de se délecter des propos de quelques membres de Praxis. On y apprend, entre autre, que l’équipe de Robert Blalack dû mettre en boite une demi-douzaine de séquences mémorables comme le bras d’ Overman flottant vers le spectateur, les mâchoires (et E.T) ou bien encore le climax. Ce qui, au passage, contredit les propos de George D. Dodge (à lire ici) qui nous affirmait lors d’une interview exclusive que ces scènes étaient à mettre à l’actif de PSE. L’article est assez technique en ce qui concerne l’utilisation de la 3D à la sauce Praxis: »Others had worked on it but not entirely successfully » raconte Robert Blalack. « The problem is in the relationship between the chosen interocular -that is the distance between the eyes or lenses- and the amount of convergence. We discovered that there is a particularly narrow range between the interocular and the degree of convergence given to the object. In order to be able tu pull an object off the screen you have to be able to vary the convergence during a shot. »

img060Contrairement à PSE, Praxis n’utilisera pas systématiquement de Dual camera rig (soit 2 caméras sur une même structure) pour créer l’illusion du relief mais plutôt un système commandé à distance qui gère à la fois le mouvement de l’objet et celui de la caméra. L’opération étant répété pour chaque oeil. Cette technique permettait de jouer sur la convergence pour accentuer l’effet pop-up. Ajoutez à cette astuce l’objet (un bras de bodybuilder ou un requin) s’approchant jusqu’à la limite du hors-focus et vous obtenez de la 3D à vous flanquer une migraine de tous les diables ( « If we had converged it the way the executives wanted us to do it would’ve caused major eyestrain » nous confiait Spencer Gill il y a peu). Pas toujours très rigoureux dans ses explications, le magazine American Cinematographer nous balance ensuite: « Motion control requires completely repeatable motion on the part of the model as well as the camera, and in order to achieve this with the quarter-sized shark (?!?) built by PSE, it was necessary tu substitute stepper motor driven controls for the manual controls used by PSE. In addition, it was necessary to motorize the lighting effects used to create the interactive lightning« . Un quarter-sized shark? Et pourtant, c’est bien le requin 1/3 (toujours sans queue) de PSE qui pose en compagnie de Patricia « patty » Hill (motion control operator chez Praxis Filmworks) sur ce cliché!

vlcsnap-2014-02-07-12h29m02s244Le mystère reste entier… Quel modèle de requin a été utilisé? Est-il possible que ce soit un composite entre le corps du Bruce 1/3 et la queue du 1/7ème? Ou est-ce cet énigmatique Quarter-sized shark? Mais pourquoi est-il presque immobile? Mais où est le blu-ray du trentième anniversaire? Mais la question essentiel reste « Mais pourquoi cette scène ne fonctionne pas ? » En 2D, la réponse est évidente pour tout le monde. Mais pour ce qui est de la version 3D… En 3D, l’image est clairement plus sombre que sur le DVD. Le côté « requin découpé » évoluant devant une carte postale est vachement moins flagrant. Le déplacement n’est toujours pas naturel mais sa silhouette plus fine en 3D a vite fait de faire de lui une sorte de fusée en slow-motion… Il n’est donc plus question d’un énorme sous-marin au ralenti! Non, le souci vient de l’utilisation de la 3D clairement abusif. Logiquement, la vitre de la salle de contrôle aurait dû correspondre à l’écran de cinéma ou à l’écran de télévision (la place occupée par le spectateur étant celle d’un Calvin ou d’une Kate). Une sorte de niveau 0. Tout ce qui se trouve derrière ne devant jouer que sur les effets de profondeurs (l’ Undersea Kingdom, le requin). C’est à dire que le premier élément 3D pop-up auraient dû être les éclats de verre! Suivis par des gerbes d’eau et le nez du grand blanc! Dans le film, il n’en est rien: le monstre sort littéralement de l’écran, la vitre explose (en 2D) comme si elle était placée en plein milieu de la salle de cinéma (ou de votre salon) et de façon tout à fait inexpliquée Bruce III se met sur pause. Un ratage même en 3D…

Mad Monster « Jaws 3D screening » 13/08/2013

Posted by | Posted in Contact/email, INFOS, SITE NEWS | Posted on 04-09-2013

oealveComme vous vous en doutiez, je n’ai pas eu la chance d’assister à la projection du DCP de Jaws 3D en compagnie de trois des principaux responsables: Joe Alves, Carl Gottlieb et Rupert Hitzig. Déjà, le vol Metz-Hollywood coûte un oeil! Et puis, quand il s’agit d’avion, je rentre en mode Barracuda from the A-Team! Seule solution pour vous tenir au courant de l’actualité Jaws 3D: piller les articles parus sur internet à gauche, à droite (en particulier celui du journaliste Ben Kenber)! C’est peut-être pas très glorieux mais c’est toujours mieux qu’un coup de pied aux fesses! Alors, est-ce que nos trois intervenants se sont montrés bavards? Une chose est sûre, la question de la très mauvaise réception critique de ce troisième volet il y a 30 ans n’a pas été abordée pendant ce Q&A. Mauvais point.

gottlieblichImpossible de parler de ce Jaws 3D sans faire référence au National Lampoon’s JAWS 3 PEOPLE O et Jaws’81… Et c’est Joe Alves qui s’y colle avec un discours parfaitement rodé: « They really didn’t want to make Jaws and we fought to get that made. They tried to stop it four times. Jaws 2, after they fired the first director, they closed it down and Verna Fields and I had to convince Ned Tanen (then President of Universal Studios) that we should go ahead and make it. And then here comes the third one, and they think so much of their biggest movie that they title it Jaws 3, People 0 which means they are making fun of their most successful film. Fields, who later became Vice President of Universal Studios, contacted me and told me that, since Brown and Zanuck left, the rights to Jaws were sold to Alan Landsburg, a television producer best known for the show That’s Incredible and that he was making a mess of everything. Fields asked me to talk with Landsburg which I did, and Landsburg offered me the chance to produce the sequel. But having worked 100 days as a Second Unit Director on Jaws 2 I was far more interested in directing it. But the conversation became very interesting when Landsburg told me of what his plans were for this sequel.
« I said you have to think about making a big shark, » I told Landsburg. « And he said, ‘oh no, no, no, no, no. I just want to use real sharks from what I have from That’s Incredible and mechanical people. So that’s how great the thinking was when this production started. »

rupert« Then, I went to visit various aquatic parks for research and I came across an underwater exhibit that was in 3D (the movie SeaDreams). I thought it was great and loved the depth of the technology that was being used. After exiting the exhibit, I started to think about the possibilities of filming Jaws 3« in 3D.
With Jaws 3-D you accomplish two things. You take the onus off the third because there were very few thirds back then… I think Rocky III was the only one at the time (et Halloween III?). And then you introduce a fresh look at it (the franchise). I went home and did a shark drawing in 3D and I took it to Landsburg and to Sid Sheinberg, and he looked at it and said, ‘can I have this?’ I said ‘Sid, you’re President. You can have whatever you want! I just got to show it to Lew Wasserman first. I got the directing job and that’s how it started. »

rujoePour les questions de scénario, c’est bien évidemment Carl Gottlieb qui s’y est collé. Revenant dans un premier temps sur le script problématique de Richard Matheson, le sympathique Carl (appelé en renfort) s’est surtout attardé sur le tournage en Floride: « When Joe and Rupert came on, they all agreed on me. I had done the other two under difficult circumstances, and they said ‘can you do it again?’ So off I went to Florida and looked at Sea world, surveyed the situation and thought ‘yes I can do the script.' »
Once everything was ready to go, the cast and crew proceeded to Orlando, Florida to film Jaws 3-D… The only food down there was « deep fried, refried or just fried! Making the movie proved to be challenging not only because they were filming in 3D, but also due to the fact that the filmmakers were dealing with water and a big shark ».

paneImpossible donc de parler du film sans rappeler les difficultés inhérentes à la troisième dimension… Joe Alves précise: « We worked with one film and not two cameras. You take and split 35 mm film one way that you have a proportion that is really difficult to compose. A shark is very difficult to get out into the audience because it has a dorsal fin. If you cut the dorsal fin off, you could float it right into the audience. You could take a snake through it, but as soon as something hits that frame it jumps back. So the shark could come out as far as the dorsal fin and that was it. » Des soucis techniques déjà mentionnés par Joe dans la presse de l’époque (fangoria, Starlog)…

signetheIl est toujours question de technique quand le jusqu’à présent très discret Rupert Hitzig prend enfin la parole: « This film was so different because we were so awed by the concept of 3D, but you only see in 3D those frames that work. You don’t see the ones that don’t work. Now there is a point of convergence, and the two lenses of the camera have to be put into convergence. So if I’m focusing on you and you’re in vertical in the back, then I’m focused on you but you’re gonna be two images in the back. Joe had to watch out that there were no verticals in the back because they were going to be too strong. So we go to the motel room in Orlando and we would be watching the movie and going ‘that shot is beautiful’ and ‘oh no!’ Our eyes would go cross eyed or walleyed and we ducked to the floor. Nobody was looking at the performances. So after the third week, I put a sign in the motel room that said « just when you thought it was safe to open your eyes – Jaws 3-D!« 

jawsoledPas particulièrement fan de 3D, Carl Gottlieb se confie: »I haven’t seen it  in 30 years and I’m looking forward to it. Every 3D movie is an experience, and sometimes I like to see them twice: once in 3D to have the stuff whizzing by, and a second time flat so that I can enjoy the story and the performances and everything else without the distractions of shooting for effects. » Notre ami Rupert Hitzig préfère, quant à lui, anticiper la possible déception du public en faisant preuve d’un peu de mauvaise foi quand même (rien sur la politique de Landsburg sur l’ Electronic compositing par exemple): « Remember that its 30 years ago. We didn’t have CGI, we didn’t have video editing and everything was cut on film which was a problem with 3D. I remember in the very beginning, Sid Sheinberg said ‘if you can get the shark to come through the screen and land in the audience’s lap, we’ll all be rich. So try and get that shark (which was so huge) through that little screen. Instead of CGI, we had to composite on videotape and then go back to 3D which was almost an impossible technical stunt. It’s not an apology, it’s just a realization of what you’re going to see. »

jjoealvessignAlves rebondit en partageant une anecdote assez peu connue concernant le journaliste Gene Shalit: « I had talked to him on Jaws 2 and he wanted to know what we were doing on the third one. I was showing him the 3D stuff and was saying if it was a snake I could get it into the audience. A couple of years later I happened to be working on another movie and I saw Gene and he yelled over ‘it should of been a snake! » On sent pointer une légère déception dans les propos du réalisateur… Le mot de la fin appartiendra à Carl Gottlieb: « This script was typed on a typewriter. Fingers on keys, an IBM electric, clickety-clack, clickety-clack. » C’était il y a plus de 30 ans!

jjoesignAucune vidéo de cet échange n’est apparue sur la toile… C’est bien évidemment dommage de passer à côté d’un tel document. La prochaine projection/Q&A de Jaws 3D aura lieu dans quelques jours. Le tout sera filmé dans un but historique. Le président de ce festival 3D m’a assuré qu’il ferait le maximum pour m’obtenir des photographies de l’évènement… Pour la vidéo, c’est mort. Inutile de me demander!

Vivement en tout cas que ce DCP soit disponible sur le territoire français afin que les fans de l’hexagone puissent enfin en profiter! Si vous possédez d’autres photos du 13 aout, n’hésitez pas à me les envoyer à neophyte.punk@gmail.com

Interview avec Spencer Gill (Praxis Filmworks)

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 21-07-2013

SGG_bluescreenSpécialiste des effets spéciaux optiques, Spencer Gill a travaillé sur des films aussi variés que le Caveman de Carl Gottlieb, les deux premiers Robocop, Ghostbusters 2, le formidable Robojox de Stuart Gordon (la photo à gauche) ou bien encore La malédiction des rats (Gnaw/ Food of gods: part 2) et le 5ème épisode des aventures de Freddy Krueger… Autant dire un CV en béton! Mais comme vous pouvez l’imaginer, Spencer a surtout oeuvré sur notre film préféré et à 24 heures du trentième anniversaire de Jaws 3D, il nous dévoile tout!

I started working at Robert Blalack’s company Praxis Film Works (ILM occupied the building and when Lucas moved ILM to the San Francisco area Robert Blalack decided to stay in North Hollywood) when he was crewing-up for Jaws 3-D. The Praxis crew took two weeks to devise a practical method for shooting 3-D (for conventional, motion control miniatures) and Chris Regan in optical outfitted the two printers at Praxis  with very precise, electronic micrometers so that we could both adjust convergence (I did mention that most of it was shot in SpaceVision but was converted to Arrivision during post production. Had they stayed with the plan that the folks at Private Stock Effects (the Skotack Brothers specifically) which was a 605 line video system the composites would’ve been loads better.

vlcsnap-2010-11-30-03h29m36s132Working with third generation duplicate negatives it was a miracle that it looked as good as it did. I was purely an optical cameraman (I operated an optical printer) and when I made suggestions I was politely ignored so the film was just a paycheck. It was a pleasant enough experience (although Praxis didn’t pay very well) but it was irritating having good advice ignored. The most amazing thing was that the optical supervisor would run the Friday night comps to the lab (if he got ’em there early enough we’d have dailies on Saturday) and in spite of having to drive through Hollywood Bowl traffic (this was in summer during the season for the Bowl) he got the film there. I wonder how that was even physically possible…

Convergence is always an issue in 3-D but when you are shooting several layers that must fall into the right place for proper depth it become a problem. Miniature buildings resting on full-sized sections of underwater pylons must be aligned for north/south and east/west and for depth convergence.

Le problème majeur du film est bien évidemment le changement de dernière minute de l’ Electronic Compositing aux effets optiques… En tant qu’ ex-membre de l’équipe Praxis, votre point de vu est très intéressant.

The decision to switch over and under formats (from SpaceVision to ArriVision) was done quite late (virtually all footage was shot before the switch. The executives from Universal decided that they liked the look of the photochemical composites based on their tastes and their taste was … as the expression goes … in their ass. No one (not even at Praxis) told them that the film composites were superior and we (at Praxis) thought they were crazy. They would also measure the convergence on the projection screen and calculate which version to use. We all (at Praxis’ optical department and management) agreed that their choices induce headaches and eye strain. We would shoot it the executive’s way and then properly and tell editorial which we thought was the correct take. They invariably agreed with us.

vlcsnap-2989890Est-ce que l’utilisation de fond vert vous a posé problème?

In film composites greenscreen is a bit of a problem since the green separation has the most detail and when using separations you often don’t use the separation that matches the color for the traveling matte for the foreground pass. In bluescreen that means you use the green separation for a blue pass as well as for the green. If you have some green or yellow in the foreground you’ll either create a synthetic blue (one pass through the green filter to darken the bluescreen area and a second pass with the blue filter to add the grain from the blue layer) or create a color difference matte (the green separation plus the color negative using the blue filter which yields dark areas where there is a difference between the blue and the green) or use both. Since they were paying so little for each shot we just used the red and the blue separations and the shots were very grainy and had bad contrast.

The doctored IP system (no seperations and you turned the greenscreen area black on the interpositive) would’ve looked a lot better but they didn’t want to send the original negatives to the non-union optical house (Praxis) which is unbelievably stupid.

Trois plans du film ont été monté sans que les effets spéciaux ne soient finalisés. En résulte des scènes de panique dans les tunnels et un fond vert clairement visible. Selon Mitch Katlin, la firme Praxis avait bien réalisé des composites et ne s’explique pas sur leur absence à l’écran? Pouvez-vous confirmer?

Oh yes … we did do composites but the backgrounds remained stationary which made it look as if the foreground was moving. Since they didn’t want to spend the money for a hand animated pre-optical (an optical done prior to the final composite used as part of the composite) we could not attempt to match the camera move. Those moving shots were done to use the « Harry » (an electronic tool that was newly available at the time) and when they switched to film the executives didn’t realize that it was a problem.

jaws praxis2Certains membres de PSE ont soupçonné le lobby des effets spéciaux optiques, craignant l’ Electronic Compositing, d’avoir donné sciemment de mauvais conseils à Alan Landsburg. Que pensez-vous de cette théorie? Avez-vous vu le travail de PSE avant de vous attaquer à Jaws 3D?

There was no « optical house lobby » … the executives at Universal made all of those bad decisions on their own. Robbie Blalack wasn’t about to scream « are you insane!?!?!? The electronic composites were clearly superior!! » He just asked which they preferred and came back and told us whatever damned stupid thing they wanted done next.

J’ai eu l’opportunité de voir Jaws 3D en 35mm à la CINEMATHEQUE DE PARIS en décembre 2009. Tous les effets Pop-up étaient très impressionnants. Selon le magazine The American Cinematographer, ces effets auraient été reshooté par Praxis… Qu’en est-il?

Yeah … our stage crew reshot a lot of that stuff. If we had converged it the way the executives wanted us to do it would’ve caused major eyestrain. We all got sick to our stomachs (just shy of actally vomiting) at Praxis and Robbie told us to shoot it properly and not give them the option of choosing the bad version.

jawspraxisLa fameuse séquence du requin brisant la vitre de la salle de contrôle est aussi l’oeuvre de Praxis? Avez-vous participé à cette scène? Quel modèle de requin a été utilisé lors du tournage?

I was only involved in so far as I told the stage crew to darken the bluescreen (it was over exposed). At this late date who knows which miniature was used.

Une dernière chose… Demain, c’est le trentième anniversaire du film. Votre avis sur le film après tout ce temps…

At the time we were all upset by the huge number of stupid decisions so we were all rether dismissive of the film. Years later seeing it on TV in pan-and-scan versions it seems a better film … that looks like crap. The majority of the early 1980s 3-D films were not very good.

Merci à Spencer Gill pour l’interview et pour son énorme cadeau: 2 photogrammes under-and-over  (issues du workprint) complètement inédits. La colorimétrie et la précision de la première (en comparaison du DVD et de la copie 35) est différente. La seconde est encore plus folle puisqu’il s’agit d’une scène coupée déjà traitée ici même.

 

Storyboards Jaws 3D Deleted Scene

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 20-07-2013

FFJ3D004 - CopieComme chacun sait, le seul et unique film de Joe Alves a été considérablement appauvri (visuellement en tout cas)  lorsque la production a abandonné le procédé alors expérimental de l’ Electronic Compositing au profit des traditionnels effets spéciaux optiques. En résulte des tonnes de plans abandonnés sur la table de montage… Des plans non finalisés qui auraient permis aux spectateurs de découvrir toute la richesse de l’ Undersea Kingdom. Le Story-Board qui illustre cette article nous prouve donc que la petite balade de Mike Brody et le docteur Kathryn Morgan à bord du Venture 1 avait été envisagée comme une séquence beaucoup plus généreuse en formations rocheuses et autre canyons!

Vous l’aurez remarqué, les trois premières vignettes font état de l’utilisation d’ un modèle grandeur nature du cubmarine. Un choix assez particulier qui aurait à coup sûr rendu la mise en boite de ces séquences un poil plus compliquée: « The live-action shoot had a two person submersible, but that sank on the first day they put it in the water » dévoile Chuck Comisky aux journalistes de Fantastic Films en 1983! De plus, le bassin construit spécialement pour l’occasion n’aurait malgré ses dimensions impressionnantes pas été suffisamment imposant pour permettre de filmer les deux dauphins suivis par notre couple préféré…

FFJ3D004 - Copie (2)La visite du galion espagnol est, quant à elle, assez proche du résultat final à l’écran (ici). Bien évidemment, dans le montage cinéma, il n’est nullement question que le Venture 1 puisse s’approcher à ce point de la petite ouverture sur le flan de l’épave… L’avant-dernière image du storyboard nous montre qu’il fût question à un moment de réaliser un plan composé à la fois de la maquette de Danielle Versé et d’images Live du sous marin et du Spanish Galeon. Difficile de savoir si le décors construit spécialement pour l’occasion (visible dans cet article) aurait permi d’obtenir ce genre de plan puisqu’il est tout simplement impossible d’évaluer sa taille sur la base de ce qu’il en reste à l’écran! En tout cas, il aurait été agréable de pouvoir visionner cette scène coupée sur le Blu-ray 3D du trentième anniversaire… Ah, on me fait signe qu’ Universal n’a réalisé aucun blu-ray spécialement pour l’occasion… Honteux.

Top Movies « WEISSE HAI » (2011/Allemagne)

Posted by | Posted in PRESSE | Posted on 30-11-2012

Et un livre de plus consacré aux Dents de la mer! Mais contrairement à l’immense majorité des ouvrages à la gloire du grand requin blanc, cette publication MPW buch de 124 pages couvre l’intégralité de la saga Jaws! D’origine allemande, ce Top Movies n’apprendra malheureusement rien aux habitués de la franchise. Et pour cause, il ne contient pas la moindre photographie inédite ni interview réalisée spécialement pour l’occasion. Du travail de cochon! En fait, Peter Osteried a utilisé le peu qu’il avait sous la main: des dossiers de presse et des lobby cards d’outre-Rhin, des screenshots tirés des DVD, des scans de magazines américains… C’est peut-être pas très excitant mais c’est toujours mieux qu’un coup de pied aux fesses. Et puis surtout il y a pas moins de 14 pages format A4/couleur consacrées à Der Weisse Hai 3 teil III! Et rien que pour ça, ça mérite les 14 euros 90 imprimés au verso. Chaque film est traité de façon identique: des portraits des principaux responsables (Benchley, Gottlieb, Williams…), le synopsis, des notes de production, quelques anecdotes… Logiquement, Jaws premier du nom occupe la moitié du livre. Jaws 2 s’étale, quant à lui, sur 18 pages. L’épisode IV du brave Joseph fera aussi bien (enfin, façon de parler…Michael Caine gaspille 7 pages quand même). Le reste du bouquin traite des dizaines d’autres films mettant en scène des monstres marins.

Mais attardons-nous plutôt sur le troisième volet. Au niveau des biographies, on retrouvera Dennis Quaid, Louis Gossett Jr, Simon MacCorkindale, Lea Thompson et Richard Matheson (les cas Alves et Gottlieb sont traités un peu plus tôt dans le livre). On notera volontiers  l’absence injustifiée de Bess Armstrong et John Putch. Pour ce qui est des notes de production, aucune mention n’est faite de Guerdon Trueblood. A la place, l’auteur préfère nous parler longuement du projet Jaws 3 People 0 et de l’association Dante/National Lampoon. Inutile de vous préciser que personne de chez MPW Buch ne semble avoir lu le script de 79 qui traine sur la toile…

L’utilisation du relief dans cette production Landsburg est plutôt bien traité au même titre que les problèmes liés à l’ Electronic Compositing et au conflit PSE/PRAXIS. C’est bien simple, c’est de loin la partie la plus interessante de ce dossier. Dommage que ce ne soit qu’un résumé d’un article paru dans le magazine Cinefantastique en juillet 1983… Je peux pas leur en vouloir, je fais exactement la même chose! Même si je semble un peu déçu après lecture (enfin façon de parler… je maitrise aussi bien l’allemand que le chinois) je reste profondemment heureux d’ajouter cette pièce à ma collection. Quelque part, cette tentative un peu ratée me donne furieusement envie de me lancer moi aussi dans l’écriture. Mais gardons les pieds sur terre et attendons d’abord d’accumuler bien d’autres trésors!

Cubmarine OVC Venture 1 (miniatures)

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 31-07-2012

« Romain, j’ai adoré vos derniers articles à propos du mini sous-marin des Dents de la mer 3. Pourriez-vous publier des photographies du modèle réduit utilisé lors du tournage des scènes sous-marines?  » Votre courrier tombe plutôt bien, Jérome car j’avais effectivement prévu d’aborder le sujet. Mais sachez tout de même que ce n’est pas une mais trois répliques du Perry Cubmarine Reef Hunter qui ont été fabriquées par l’équipe PSE! Trois formidables répliques de tailles différentes (deux au 1/7ème et un dernier au 1/24ème) et des heures de travail pour 5 misérables plans d’une laideur abyssale! Rassurez-vous, en 3D ça reste tout à fait supportable… Il n’existe, comme vous pouvez l’imaginer, que très peu de matériel photographique de ces modèles réduits. Soyez donc indulgent avec votre serviteur…

Avant de partager les trois seuls clichés en ma possession, je tenais à vous offrir cette vignette tirée du jeu de viewmaster qui nous permet de profiter d’un angle inédit du célèbre sous-marin jaune (la photo live est quant à elle tirée d’une prise non retenue au montage final). C’est maigre mais ça devrait satisfaire les plus acharnés d’entre nous.

Le premier cliché nous montre le modèle 1/24 lors d’un test effectué par PSE afin de s’assurer de la qualité de l’ Electronic Compositing System. Le fond vert était généralement préféré au fond bleu parce qu’il avait tendance à produire moins de bruit vidéo durant les compositions. Mais la présence de vert dans la couleur jaune rendra les choses beaucoup plus compliquées (un enfer pour la firme Praxis qui s’occupa des FX optiques). Ces images étaient immortalisées à l’aide d’une caméra Elicon (une caméra télécommandée/ robotisée et modifiée par Ken Jones pour le besoin de la 3D) préférée à la Twin Mitchell Mark II utilisée le reste du temps par l’ équipe de Chuck Comisky.

Selon Chuck Comisky, il n’était pas prévu de fabriquer de modèle réduit du OVC Venture 1: « The live action shoot had a two person submersible, but that sank on the first day they put it in the water. So, we also built a miniture submersible…« . Difficile de croire à cette version des faits tant il est évident que les scènes d’explorations dans le final shooting script ne peuvent  se passer d’effets spéciaux et de miniatures… En tout cas, voici un des deux modèle au 1/7ème en pleine construction dans les ateliers de PSE. Finalisé, il contiendra les deux poupées à l’effigie de Bess Armstrong et Dennis Quaid. A se demander pourquoi Universal n’a jamais pensé à une gamme de jouets inspiré par ce troisième volet.

Terminons par ce superbe cliché mettant en scène le caméraman Gary Walker et l’objet de ce 398ème article (déjà) et versons une larme sur cet immense gâchis. A coup sûr, Jaws 3D aurait pu nous offrir, grâce au talent des gens employés, un spectacle encore plus immersif: le plaisir de visiter les profondeurs d’un lagon dans le confort d’une salle de cinéma climatisée. Vivement l’édition spéciale pour le trentième anniversaire!!! La Jaws-3D.com Fan Cut!

Daddy,daddy! Look at the fish!

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 07-04-2012

La dernière fois, je vous avais parlé de la difficulté à joindre les principaux responsables de Jaws 3D. Certains sont occupés  (« je suis sur un tournage, recontactez moi cet été« ) , d’autres peu enthousiastes (« oui,c’est bien moi mais je ne me souviens de rien« ) et parfois même ils n’existent pas! Essayez, par exemple, de retrouver la trace de Holly Lisker qui est censé interpréter le rôle de la petite fille qui pointe du doigt un fond vert dans l’Undersea Kingdom! Ca risque de vous prendre du temps car  elle s’appelle en vérité Tracey Kuhn et ne figure pas au générique! Son père (dans le film) crédité en tant que Tourist Dad se nommerait quant à lui Edward Laurie et aurait fait sa carrière en Angleterre. On reste sceptique. Faute de pouvoir mettre un terme à tous ces mystères aujourd’hui, nous allons jeter un oeil sur ces quatre photographies issues des archives personnelles de Mrs Kuhn (qui a désormais 38 ans et qui a abandonné le cinéma au profit de la cuisine).

La première nous montre Tracey et Edward peu de temps après l’attaque du requin. On reconnaitra derrière eux des silhouettes familières (le figurant au tee-shirt orange et celui à la chemise bleue) qui mériteraient aussi de se voir consacrer un article! A droite, c’est bien évidemment notre ami Joe Alves en compagnie du « papa touriste« ! Une simple photo souvenir qui permet tout de même d’apprécier le fantastique travail de la costumière (mais qu’est-ce que c’est que ce livre qui dépasse de la salopette?). A proximité du couple, vous distinguerez une partie de la structure osseuse de l’ attraction Jonah & the Whale (la section numéro 6 pour les intimes). Pour ceux qui auraient des problèmes de mémoire, ces scènes se déroulant dans le royaume sous-marin ont toutes été réalisées à proximité du parc dans un hangar loué par la production.

Ce troisième cliché s’attarde quant à lui sur la panique qui s’est emparée des malheureux visiteurs. Au sol, vous remarquerez la présence d’un tapis déjà entraperçu lors de notre premier chapitre consacré à l’ Electronic Compositing (à lire ici). Une étude approfondie de cette image laisserait sous entendre que cette action a été immortalisée par une caméra aérienne (la structure osseuse en arrière plan, l’absence de techniciens à proximité, aucun green screen dans les parages…). Comme toutes ces séquences ont été supprimées du montage final, nous serions donc bien en présence d’une des innombrables scènes coupées de la plus célèbre production Alan Landsburg! C’est toujours bon à prendre!

Cette quatrième et dernière photographie devrait sans l’ombre d’un doute faire plaisir à tous ceux qui m’écrivent pour voir d’avantage de matériel impliquant la star du film! A peu de choses près, cette image est identique au promo-shot illustrant la trading card Topps #34/44. Il y a donc  fort à parier qu’elle ait été prise quelques minutes avant… En tout cas, c’est vraiment le genre de choses dont j’aimerais vraiment parler avec Tracey ou son Fake-dad! Si jamais l’un ou l’autre passait par ici et acceptait de partager ses mémoires…

 

Interview Ed Horwitz (Jaws 3D Line Producer)

Posted by | Posted in INFOS | Posted on 14-08-2011

C’ est avec un plaisir non dissimulé que je vous invite à lire cette interview exclusive d’ Ed Horwitz qui a très gentiment accepté de participer à votre site préféré. Désormais solide producteur hollywoodien (en ce moment la série TV Seriously funny kid) , Ed Horwitz a débuté sa carrière aux côtés de Robert Altman avant de rejoindre la famille Alan Landsburg à partir de 1980. Pour le compte de l’ ALP, il exercera en 1982 le rôle de Line Producer sur le troisième volet de Jaws. Il nous raconte:

Interview in English

1/ Alan Landsburg launched the Jaws 3 project in October 1980 from an idea of ​​guerdon Trueblood. The concept of a third Jaws in 3D is envisaged a year later when Joe Alves is approached. When did you join the production and have you contributed to the artistic aspects of the film (casting, locations …)

I was a staff member of Alan Landsburg productions at the time we did Jaws 3D. My role was a line producer on the second unit production. However, I was producing a documentary on missing children in Orlando at the same time they were shooting Jaws 3D so I was on the set a few times duting initial production, but then I oversaw production on the second unit and pick ups in Los Angeles.

2/ Jaws 3D had great difficulties with the choice of 3D cameras (optimax III, stereovision and Arrivision3D). The first week of shooting was not used in the film because of the quality of the Stereovision system. Do you remember that period? Do you feel the anxiety as a member of the production?

I definitely do remember when there was the problem with the first week of shooting. The movie was very inexpensive for a movie like this so having a wasted week of production was not good news at all. No one was very happy about it.

3/ Can you comment on the case PSE / Praxis (electronic compositing VS. FX optical printer)? Do you think (as many observers) that the special effects of the firm PSE (deleted in editing) were higher in quality than the FX of Praxis (from the theatrical cut)?

Unfortunately I don’t really know anything about this. Sorry

4/ Alan Landsburg has considerably shortened Jaws 3D to realize more screenings per day (Joe Alves speaks about 20 minutes) . Do you think this choice has greatly affected the quality of the final film?

Alan was a great producer and he and his partner Howard Lipstone were even better businessmen. Being as the film was not a true work of art, I actually think it probably made the film more watchable.

5/ Do you feel the embarrassment when you talk about Jaws 3D or do you think the movie is not as bad as the critics may say.

I’m not embarrassed at all about the film. There are plenty of not so great movies that have become more popular in later years and live on that way. As a matter of fact, all these years layer we’re still writing and talking about it. There are thousands of films everyone forgets, but because of good people like you, this film will live on.

THANKS FOR LETTING ME HAVE THE OPPORTUNITY TO TALK ABOUT THIS. I AM STILL IN TOUCH WITH ALAN LANDSBURG. DOES HE KNOW ABOUT ALL OF THIS AND YOUR COLLECTION? I’M SURE HE’D LOVE TO IF HE DOESN’T.

THANKS AGAIN….Ed Horwitz